Alors que le projet de loi agriculture et alimentation se vide de sa substance, le Président de la République s'est engagé, devant les syndicats agricoles reçus ce matin à l’Élysée, à faire pression sur les interprofessions pour obtenir ce que ce projet de loi a daigné garantir aux paysan.ne.s. Cela s'apparente à un enterrement de l'ambition contraignante du volet économique que nous réclamions.
En effet, Emmanuel Macron va demander aux industriels et à la grande distribution de prendre en compte dans les indicateurs interprofessionnels les coûts de production. A défaut, il brandit deux menaces : l'abandon du relèvement du seuil de revente à perte (SRP) et une hypothétique remise en cause des filières.
La Confédération paysanne continue de défendre le besoin d'un revenu paysan et une réelle répartition de la valeur dans les filières et sera donc force de propositions au sein des interprofessions pour combattre les blocages qui existent encore.
Sur la PAC, la Confédération paysanne porte le projet d'une politique agricole qui reste commune et qui fasse preuve de plus d'ambition pour la transition des systèmes au niveau économique, territorial, alimentaire et surtout social. Nous prenons donc acte des engagements du Président, notamment sur les « services environnementaux » , mais réclamons un engagement plus fort sur le volet social afin de développer l'emploi paysan.
Ce communiqué est paru sur Confédération paysanne (voir le site)