Les annonces faites ce jeudi 18 décembre lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT) sont très inquiétantes pour la Bretagne.
Ce 18 décembre est une mauvaise journée pour la Bretagne et notre TGV. Nous attendions un calendrier et un financement, nous avons une mise en scène !
Dans le compte rendu du CIADT, il n’y a aucun
engagement financier, il n’y a pas d’argent pour notre dossier, il n’y a pas de calendrier. Aujourd’hui, M. Raffarin nous renvoie à une étude sur le financement pour un éventuel redémarrage des travaux en 2009. Dans le même document, le gouvernement s’engage explicitement sur la réalisation en continu de la ligne Tours-Bordeaux. Notre dossier est donc renvoyé aux calendes grecques.
On se reverra en 2009… Pour les plus optimistes, on en revient à l’audit du printemps qui envisageait la perspective 2020…La ligne grande vitesse le Mans-Rennes est inscrite dans le schéma national des infrastructures ferroviaires depuis 1992, elle y reste : maigre consolation.
Depuis longtemps, les bretons unanimes ont réaffirmé avec constance leur objectif : Brest et Quimper à 3 heures de Paris en 2010.
Dès 1999, les socialistes avaient proposé une stratégie offensive pour étudier un financement avec l’hypothèse d’un emprunt régional, proposition partagée avec le Conseil Economique et Social de Bretagne. A chaque occasion, nous avons appelé à la vigilance. Le 2 octobre, devant la délégation bretonne, le Premier Ministre a parlé de fonds européens, nous avons consulté les responsables européens : non seulement notre dossier n’a pas été défendu, il n’a même pas été présenté.
Autre élément tout aussi grave : pas un mot sur la technologie pendulaire et l’amélioration des temps de parcours entre Brest, Quimper et Rennes : ce n’est donc pas là non plus une priorité nationale, le dossier est à peine cité pour mémoire.
Sur les autres dossiers, la Bretagne ramasse les miettes.
En matière de recherche, sur les télécoms et les technologies de communication, des perspectives très floues avec à la clé des financements aléatoires.
Comparons à nos voisins : le cyclotron à Nantes, c’est un engagement à hauteur de 10 millions d’euros ; une centaine d’emplois du ministère des finances délocalisés à Nantes ; un pôle végétal à Angers, un engagement de doubler le nombre d’emplois sur le Futuroscope (objectif : 10 000 emplois).
Force est de constater une absence totale de volonté politique pour la Bretagne.
Décidément, la Bretagne n’est plus respectée.
18/12/2003