Troisième communiqué pour la justice, et la liberté des Six bretons « provisoirement » incarcérés. Dans un curieux renversement sémantique, le terme « intouchables » qui en Inde désigne la caste inférieure dont les membres sont injustement soumis par simple naissance au mépris et à l’exclusion, tel les serfs indigènes d’origine gauloise sous la féodalité franque, ce terme « d’intouchables » dis-je, pourrait désigner aujourd’hui en France, dans sa signification opposée, cette oligarchie informelle et officieuse, politico-financière et bourgeoise, qui, malgré cette constitution républicaine dite des droits de l’homme, a remplacée sans vergogne, dans l’exercice du pouvoir et la jouissance de ses privilèges, l’ancienne classe aristocratique déchue par notre révolution française. Certains de ces oligarques à la française, tour à tour dans l’ombre et la lumière du pouvoir, s’arrogent parfois en véritables autocrates des droits démesurés, bafouant celui Souverain du Peuple à maîtriser ou contrôler son destin, et se sentant au-dessus des lois, en toute impunité agissent prétendument au nom de la Raison d’Etat (bien supérieure à celle du Bien, du Beau et du Vrai…) afin de servir en priorité leurs intérêts ou ceux de leur clan, dans une vision toute personnelle de « l’intérêt supérieur de la France » (notion abstraite) contre l’avis et les intérêts des contribuables-citoyens, bien vivants et concrets eux ; le tout dans un subtil jeu de propagande reposant sur la manipulation, la désinformation ou l’intoxication, voir s’il le faut sur l’intimidation ou la coercition abusive, menant parfois à de troublantes disparitions par « accidents » ou « suicides » , à de troublants « incendies ou attentats providentiels » . Nul besoin de citer ici cette fastidieuse et impressionnante liste, présente à l’esprit de tous, d’affaires des dernières décennies, classées, étouffées, auto-amnistiées, bouc-émissairisées où les parties émergées d’iceberg laissent présager du pire quant aux parties immergées, ou tout simplement protégées derrière l’abris discret et péremptoire du fameux « Secret Défense » . Au fait de quelle défense s’agit-t-elle ? Contre quel ennemi ? Le regard réprobateur du Peuple trompé et spolié ? Son éventuel vote contestataire et sanctionel, capable de mettre légalement fin au grand Monopoly d’Etat en tous les domaines? Peut-être, sans doute, mais imaginons un instant que la masse financière colossale, détournée affaire après affaire, et placée sur tant de comptes individuels et privés à l’étranger, et échappant définitivement à l’investissement économique hexagonal, reviennent par miracle dans les caisses des entreprises et de l’Etat spoliés, et soit enfin gérée pour le bien être des travailleurs et du peuple souverains : il y a fort à parier que tous les déficits seraient épongés, que tous les budgets d’investissements comme ceux des ministères seraient considérablement augmentés. Ce serait la « fête au village » dans tous les domaines aujourd’hui moribonds, qui touchent à notre bien-être, à notre quotidien: la Recherche, l’Emploi, la Retraite, la Santé, l’Education, le Logement, les Infrastructures, les Services Publiques d’aides et de solidarités aux démunis comme aux créateurs d’entreprises, la vraie démocratie de proximité ou Décentralisation réussie sans augmentation des impôts locaux… Débarrassée de toute corruption et gabegie, la France deviendrait le pays qu’elle a toujours rêvé d’être sans jamais y parvenir, et aurait enfin les moyens de devenir la championne des droits de l’homme à l’extérieur comme à l’intérieur de ses frontières. Plus de rejets ni d’exclusions, de crispations morbides et dispendieuses envers ses minorités originelles constituantes enfin respectées, dans leurs identités et dignités rayonnantes… Comme il est doux de rêver ! Au lieu de cela, la situation actuelle est bien plus grimaçante : le conflit est partout, rampant et larvé, ou éclatant au grand jour à peine contenu. Les fractures sont multiples et exacerbées, sociales et judiciaires. Comme l’a dit Rabelais, mieux vaudrait en rire que d’en pleurer, s’il n’y avait tant de souffrances individuelles par voie de conséquence. Je pense concrètement, à tous ces sans-emplois, sans-abris, sans-repas… En Bretagne, je pense aussi à la vie de cette jeune employée, fauchée à la porte d’un Mac-Do de Quévert, et dont la responsabilité a été immédiatement reportée sans pudeur ni prudence d’usage, sans attente de conclusions d’enquête, (en total irrespect de la présomption d’innocence, pourtant brandie abusivement dans d’autres affaires politiques), sur le militantisme breton dont la criminalisation arrangeait bien le pouvoir politique Jacobin, adepte de Machiavel, peu de temps après cette curieuse affaire de Pornic, (attentat sans bombe ou bombe désamorcée et déplacée à Quévert?). Rappelez-vous de ces rafles et gardes à vue médiatiques de 96 heures à grandes échelles, histoire de casser, de salir et d’apeurer, où la grande majorité des questions posées semblent avoir été d’ordre politique, comme si les enquêteurs eux-mêmes ne croyaient pas à la culpabilité bretonne. L’un d’entre eux, sans doute lassé de la sale besogne, se serait même lâché en étonnante confidence de rôle renversé, à quelques insinuations impliquant la frange militaro-droitière du pouvoir… Les « faux époux Turenge » ont tellement de cousins sur le territoire, et la famille « Coups-Tordus » est tellement féconde… Il est vrai que chez eux les « alloques » n’ont guère de plafonnement. Rappelez vous cependant, cet aboiement officiel sans preuves, relayé par l’ensemble des médias soudainement peu précautionneux. Il y a peu, immédiatement après l’explosion de la voiture d’un préfet fraîchement nommé, n’a-t-on pas entendu un autre aboiement perfide et sans fondement : « C’est les autonomistes bretons ! C’est évident ! » . Rappelons nous également de cette récente grotesque affaire des « Irlandais de Guingamp » , après ceux de Vincennes. Haro sur les baudets, donc, comme dans la fable de Jean de la Fontaine… Euh, qu’elle en était la morale déjà ? Et bien figurez vous qu’il y a toujours « six bretons enchristés » dans cette affaire, aux mains pourtant vierges de sang. J’ai vraiment mal à la France, et préfère aujourd’hui, au nom des Droits de l’Homme bafoués par le monstre froid de l’injustice politique française (dont les si nombreuses condamnations par la Cour Européennes des Droits de l’homme battent d’année en année de nouveaux records, avec les dommages et intérêts payés par nous, les contribuables), me mettre du côté des justes innocents et courageux résistants, et me déclarer délibérément breton, d’origine, de cœur et d’esprit. En ce faisant, je me sens plus proche dans l’honneur et le droit, d’un certain Général; qui fut rejoint à Londres peu après son appel par une armée qu’il qualifia lui même de bretonne; que le sont, tout ces maîtres et valets de la corruption en haut de pyramide, et qui aujourd’hui pourtant continuent, en burlesque théâtre, à vouloir s’en réclamer. Voici deux mois que nous avons lancé l’OPERATION 122, toujours d’actualité, afin de recueillir des fonds pour la défense juridique de nos compatriotes bretons, actuellement incarcérés sans jugement depuis plus de deux ans, trois ans et demi, et quatre ans. Cette situation a été dénoncé par des citoyens, des élus bretons ou européens, des associations culturelles, des organisations politiques et syndicales, des artistes et des intellectuels, l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture, la Ligue des Droits de l’Homme de France, de Flandres, la Ligue Celtique, Amnesty International… Nous poursuivons donc l’Opération 122 jusqu’à la remise en liberté de ces six bretons présumés innocents. En effet, pour les défendre correctement, eux et cinq autres inculpés, au cours du procès qui va débuter dans quinze jours, peu avant les élections régionales, il faut 122 000 €uros à l’association Skoazell Vreizh / Secours Breton. Cela représente 1000 chèques de 122 €uros. Il faut mille personnes qui estiment maintenant que cette situation doit cesser : Justice et Liberté pour les Six Bretons ! Il faut donc que mille défenseurs de la Démocratie en Bretagne comme en France, envoient 122 € par chèque libellé à l’ordre de SKOAZELL VREIZH, avec au dos la mention « Opération 122 » , à l’adresse ci-dessous SKOAZELL VREIZH Feuteun Wenn, 3 rue Aristide Briand, 44 350 GWENRANN / Guérande. (Tel : 02 40 42 92 94. Fax : 02 40 24 81 38, mail : info [at] skoazell-vreizh.org ; site: (voir le site) ) Trugarez vras d’an holl, evit Breizh ha democratelezh, betek an trec’h! Jean-Loup LE CUFF, Artiste breton.