Si cette action n’est pas l’œuvre du collectif et ne correspond en rien en nos modes d’action, nous ne pouvons que constater que la mairie de Theix–Noyalo et son maire, par ailleurs vice président de GMVA (ndlr : Golfe du Morbihan Vannes Agglomération, puisqu’on c’est ainsi que l’on nomme l’agglomération dans les services et sur le résumé du site internet en ligne) ne récoltent que ce qu’ils ont semé face à leur opposition (bien sûr non assumée) à la langue bretonne.
Il ne faut pas oublier que la nouvelle commune de Theix-Noyalo (fusion des communes de Theix et Noyalo début 2016, 7660 habitants) avait été la première commune de Bretagne à se désengager en catimini de la charte « Ya d’ar brezhoneg » en février 2016 par simple lettre auprès de l’Office public de la langue bretonne.
Si son maire avait ensuite rétropédalé devant l’impact médiatique, rien n’a vraiment avancé depuis dans une commune qui pourtant scolarise 22 % de ses enfants en filière bilingue breton-français dans le primaire !
Ceci est vrai tant au niveau de la commune que de l’agglomération dont M. Yves Questel n’est autre que le premier vice-président faut il le rappeler !
Il avait été promis au collectif Ai’ta ! par lettre signée par les 3 anciens présidents de communauté avant fusion (lettre ici) qu’une version internet du site de GMVA aurait été mise en place en compensation du fait que le nouveau de logo ne soit pas bilingue (à la différence par exemple de nombre de nouvelles communautés dont Quimper Communauté par exemple). On attend toujours ! Pa nijo ar moc’h ?* (* quand les poules auront des dents ?)
Quant à l’assertion de l’adjoint au maire, Gilbert Stavant « Il n’est pas possible à la municipalité de changer tous les panneaux pour les sous-titrer en breton, car cela représente un coût important pour les contribuables », celle-ci est archi fausse ! Si le bilinguisme est anticipé, ce qui aurait du être le cas pour une commune signataire de la charte « Ya d’ar brezhoneg » , le surcoût pour des panneaux bilingues, plaques de rues ou signalétique interne ou externe des bâtiments publics est quasi nulle comme le démontre nombre d’exemples de communes et comme le prouve la commune de Plescop qui a réalisé un audit financier sur le coût de la langue bretonne sur son territoire en 2014 ! L’étude menée par la ville démontrait que le coût de la charte « Ya d’ar brezhoneg » (pour le niveau 3 sur une charte qui compte 4 niveaux alors que la commune de Theix n’a jamais été validée pour le premier niveau…) pouvait être évalué à 0,013% des dépenses globales de la commune ! une ruine… même en temps de disette budgétaire !
Quand on veut tuer son chien… et caetera !