Il est grand temps que les choses changent en Bretagne. L’association " Bretons en Colère " tient par le présent communiqué à dénoncer l’invraisemblable théâtre de guignols auquel les habitants de Carhaix assistent, ainsi que l’ensemble des Bretons avec eux.
En effet, dans cette cité du centre Bretagne, le maire Christian Troadec a tenu à marquer visiblement le passé et le présent bretons de sa ville en installant un panneau faisant figurer Sébastien Le Balp – issu du petit peuple et résistant à la surimposition de l’absolutisme français – et le Gwenn ha Du, drapeau de tous les Bretons et reconnu comme tel par eux si l’on en juge le succès qu’il rencontre dans toutes les manifestations bretonnes.
C’est la préfecture qui a donné le ton en s’opposant à la présence de Sébastien Le Balp sur le panneau précité. En 2006, la liberté des Bretons dans leurs propres communes est telle qu’un haut fonctionnaire parachuté peut décider ou non de l’installation d’un panneau routier : alors que la Catalogne va accéder avec l’accord de Madrid au statut de Nation associée à l’Espagne, que l’Italie modifie sa Constitution pour devenir fédérale et conférer une large autonomie à ses composantes régionales, que nos cousins gallois et écossais disposent d’assemblées propres, la France fait figure d’exception européenne dans le domaine de la reconnaissance des minorités et de leur autonomie.
Ce pays refuse toujours de signer et de ratifier la convention-cadre des minorités et de ratifier la charte des langues minoritaires... L’identité bretonne fait peur à un moment où l’identité française devient plus floue et moins évidente pour les Catalans, les Basques, les Alsaciens, les Corses, les Occitans. Que l’on ne s’y trompe pas : c’est le modèle centralisé français qui, par cette mesure anodine, manifeste son refus résolu de ne pas modifier sa Constitution et donc de ne pas conférer aux citoyens non-parisiens la gestion de leurs affaires immédiates.
Ce déni de démocratie directe est tout simplement une exception en Occident, au point d’en devenir caricatural avec cette lamentable histoire de panneau " breton " si " menaçant " pour l’administration française. La réaction disproportionnée de l’État témoigne de cette peur panique..
Comme si cela ne suffisait pas, les dinosaures de la CGT et du communisme déclinant ont vilipendé la présence du Gwenn ha Du sur le dit-panneau, dépeint comme symbole de la " réaction " … Incroyable casting, avec dans le rôle de Don Camillo l’improbable Christian Troadec… Nous conseillons à nos " Peppone " en herbe de l’Union locale CGTiste de méditer ceci : le drapeau breton est celui de tous les Bretons et reconnu comme tel par eux. L’association souligne le fait qu’il y a certainement plus d’automobilistes possédant un écusson Gwenn ha Du sur leurs véhicules que d’encartés dans ce syndicat dont la représentativité est, elle, réellement fantomatique.
Pour un avenir durable en Bretagne, les Bretons doivent passer outre les oukases des hauts fonctionnaires et autres caciques du système. Ces derniers ne représentent pas le peuple et c’est bien pour ce motif que ce genre d’histoires croquignoles peut encore advenir en 2006… Quant à la révolution prolétarienne, elle n’engage que ceux qui y croient, autant dire plus grand monde. Que la CGT s’occupe plutôt de garnir ses rangs clairsemés au lieu de disserter dans un domaine qui ne concerne en rien l’action syndicale.
Pour le Bureau de l’association « Bretons en Colère », Jean Pierre Stefan, porte parole
Tél : 06.88.29.21.20
Courrriel : bretonsencolere [at] wanadoo.fr /
http://bretonsencolere.monsite.wanadoo.fr