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- Communiqué de presse -
Oui à l'Europe aux cent drapeaux, non à la Turquie en Europe
A l'occasion de sa tournée en Asie Mineure, le Président des États-Unis Barack Obama a apporté son soutien public à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. Pour Adsav,
Par Ronan Le Gall pour Adsav!, Strollad pobl vreizh le 7/04/09 11:44

A l'occasion de sa tournée en Asie Mineure, le Président des États-Unis Barack Obama a apporté son soutien public à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. Pour Adsav, le parti du peuple breton, ces déclarations n'ont rien de surprenant. Cette ingérence imposée à une Europe affaiblie et servile ne fait que confirmer la position invariable des États-Unis sur le sujet, quelque soit par ailleurs le parti au pouvoir. Plus intéressante est l'une des raisons avancées par le président américain : « l'intégration » de la Turquie permettrait une plus grande coopération entre l'Europe et le monde islamique. Cette remarque s'inscrit dans une vision mondiale des relations entre l'Occident et l'Orient. Les réalités nationales de la méditerranée orientale, qu'elles soient turques, européennes, arabes ou israéliennes passent au second plan. Monsieur Obama perd de vue l'essentiel: les Turcs ne sont pas le pion « musulman » d'une stratégie mais un peuple bien réel. Un peuple qui est oriental par la géographie, la langue, la culture, et la civilisation. Ce que Monsieur Obama a du mal à saisir, bien des Turcs conscients de leur personnalité nationale le savent. Nombreux sont ceux en effet qui se refusent à renier leurs racines pour le mirage européen. De même, de nombreux européens refusent de se dissoudre dans un « machin » Eurasiatique.

En développant la fable d'une soi-disant « histoire commune» et en tournant le dos à la géographie et la culture, Barack Obama se fait le porte-parole d'une idéologie hostile aux peuples. Que les observateurs la nomment selon les époques et les circonstances « mondialisme » , « internationalisme » ou « islamisme » importe peu. Poussée au bout de sa logique cette utopie d'un monde monochrome aboutirait à dissoudre les nations dans un système centralisé. Heureusement, la perspective que des despotes « éclairés » puissent imposer une « Pax Americana » semble s'éloigner chaque jour un peu plus. Cette entreprise antidémocratique est à bout de souffle. Son échec historique est patent. Pourtant, l'utopie qui la sous-tend peut encore faire des dégâts. Rappelons que le « mondialisme à petite échelle » de l'Etat français relève de la même erreur, transposée au cadre hexagonal. La république « une et indivisible » qui piétine les peuples, à commencer par le peuple breton, n'est que le prototype pathétique, la version nanifiée, du gouvernement mondial. Adsav, le parti peuple breton propose une autre vision en Bretagne et en Europe. Une vision réaliste qui part des peuples au lieu de les violer. Notre Europe est celle des nations charnelles, Bretons, Danois, Catalans, Irlandais… Notre objectif est de permettre la coopération des peuples dans une union soudée par des liens de civilisation forts. Selon des principes confédéraux qui ont fait leurs preuves dans certains pays, à commencer par la Suisse. Notre Europe, c'est l'Europe aux cent drapeaux !

Kuzul Meur Adsav, Strollad pobl vreizh

Le Bureau politique d'Adsav, le parti du peuple breton

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