Participer à une démarche historique : humer l'air du temps, un virage s'amorce, on ne connait jamais d'avance l'histoire, par précaution, soyez là et vous pourrez dire que vous y étiez. Il y a des rendez vous qu'il ne faut pas louper.

La société actuelle ne nous laisse guère de temps disponible. Interrogez votre entourage et vous-même, nous sommes tous pris dans le trop plein de nos vies et toutes nouvelles sollicitations posent un problème d'organisation dans l'encombrement de nos existences. Nous sommes occupés, occupés peut être par des idées étrangères à notre être profond, à notre volonté première, occupés par la peur du vide dans le flot incessant des images qui nous entourent.

Le « RE ZO RE » scandé par notre mouvement (les Bonnets Rouges) sonne comme un réveil à plusieurs plans. Bien sûr, le domaine économique est essentiel, fondamental dans la vie de tous les jours, mais la vie n'a jamais été compartimentée comme le voudrait notre esprit découpeur et analyste. Notre vie « économique » traverse notre vie « familiale » qui pénètre notre vie « spirituelle, intellectuelle et culturelle » qui influe sur notre vie « sociale et amicale » et ainsi de suite...

Le « RE ZO RE » économique n'est peut être que le haut d'un iceberg « RE ZO RE » plus global, plus sociétal, plus personnel dans cette société de l'image dominante, furtive, sans consistance, sans réflexion et bien trop rapide.

Notre mouvement porte les couleurs de la vie véritable, pas celles des médias, pas celles des élites coupées du monde, ni celles des technocrates formatés. Nous avons su par instinct retrouver la civilisation de la parole, de l'échange dans nos comités, nous avons su sortir de nos maisons pour dialoguer en vrai, pour penser, pour partager, pour essayer d'imaginer un vivre ensemble. Et cela n'est pas facile mais des amitiés se nouent dans cette ébullition. Et le mouvement continue.

11 revendications sont brandies suite à la grande consultation de Morlaix le 8 mars dernier, véritable feuille de route économique et culturelle mais au-delà de tout cela, nous pouvons percevoir des raisons plus profondes, et plus vitales au niveau humain.
Sur le plan individuel, quelles très bonnes raisons pouvons-nous avoir pour continuer ce cheminement ?

1. (se) donner de l'espérance : si tout est écrit, il n'y a plus à bouger et rien ne changera. Il reste à attendre la mort ! Le changement, le mouvement, est l'essence même de la vie. Aller à Nantes, c'est porter une petite pierre à l'édifice que nous avons à construire tous ensemble avec notre diversité, l'espoir de bâtir un monde meilleur pour demain, le tenter est mieux que de ne rien faire. Ne croyez vous pas ? Rien n'est écrit du chemin, c'est nous qui le traçons et l'inventons au fur et à mesure que nous avançons.

2. reconquérir de la liberté : chaque jour, des textes qui nous sont totalement étrangers dictent les règles et les normes. Les règles sont évidemment nécessaires à l'organisation de toute société. Mais lorsqu'elles sont coupées de la réalité, lorsqu'elles entravent le dynamisme, qu'elles nuisent à la vie d'un territoire, d'une région, lorsqu'elles étouffent, elles doivent pouvoir être remises en cause. Nous sommes capables de penser par nous même, de savoir ce qui est bon pour notre région. Aller à Nantes nous permettra de reconquérir nos libertés qui diminuent chaque jour, de nous faire entendre enfin.

3. pouvoir décider localement : Se faire entendre est bien, mais décider est nettement mieux. Notre région, notre population possède en son sein toutes les compétences pour pouvoir décider. L'évolution de l'organisation européenne actuelle conduit à une perte de pouvoir des instances nationales et par conséquent à un nouvel éloignement des prises de décisions. Aller à Nantes sera l'occasion de crier notre droit à la bonne gestion autonome de notre région par nous-mêmes, les mieux placés.

4. défendre une façon de vivre bretonne : la mondialisation et le numérique pourrait avoir un effet de dissolution des cultures, d'uniformisation des comportements. Notre région a su montrer en dépits des obstacles, avec une énergie tenace liée à sa nature, le maintien d'une culture vivante, innovante et tournée vers l'avenir. Aller à Nantes c'est montrer que nous voulons toujours et encore plus vivre notre différence sans exclure l'autre car c'est cela qui nous unis et nous rend solidaire.

5. Consolider nos solidarités : solidaire au-delà des classes sociales, au-delà de nos cantons, au-delà de nos frontières, nous sommes capables immédiatement de nous serrer les coudes, de nous entraider car nous savons instinctivement que seule l'entraide permet de nous sortir des difficultés. La culture de la mer probablement, un esprit atlantique peut être, Aller à Nantes, c'est affirmer l'esprit de solidarité qui nous fera réussir, c'est brandir cette volonté à la face de l'Europe.
6. Assurer l'avenir : nos enfants ont besoin de repères et de vision de l'avenir. Nous savons que l'absence de ces deux points conduit aux errements et souvent à la déchéance. Même si les plus dynamiques et les plus compétents pourront parcourir le monde, il faut pouvoir leur offrir des perspectives ouvertes et constructives sur notre terroir. Chaque génération aura cette mission à remplir. Nous avons aujourd'hui de nombreux défis à relever dans de nombreux domaines. Aller à Nantes est affirmé notre capacité à résoudre ces problèmes nouveaux par des réponses adaptées. Aller à Nantes est un acte fondateur pour l'avenir de nos enfants.

7. Défendre l'intérêt général breton : la notion d'intérêt général est souvent bafouée au profit d'intérêts particuliers et privés. Il convient de redonner de la noblesse à cette directive. Aller à Nantes est primordial pour défendre ce principe social.

8. Réensemencer la Bretagne : une terre de référence reste une force même dans un monde qui se dématérialise. Nos socles de granit, notre air iodé, forgent indéniablement le caractère des hommes et des femmes de notre peuple. Nos ancêtres ont luttés sur ces territoires mais nous avons le devoir de réinventer une Bretagne nouvelle. Une société qui n'engendrerait pas de nouvelles formes d'organisation signerait son propre arrêt de mort. Aller à Nantes c'est participer à ces nouvelles semailles, à ce printemps breton

9. Développer l'intelligence en essaim : Comment un ensemble d'entités individuellement simples au fonctionnement décentralisé est-il capable collectivement de fournir une réponse complexe ?
De nombreuses études notamment dans le domaine des insectes recherchent le fondement de cette intelligence collective assise sur l'intérêt collectif. Les abeilles très besogneuses (comme nous) savent naturellement le faire. Et si notre mouvement procédait de cette intelligence, de cette capacité enviée par d'autres de fédérer les initiatives, d'agir en meute ? S'il vous plait, ne gâchons pas cette chance, marchons ensemble au-delà de nos opinions, allons tous à Nantes pour défendre notre ruche.

10. Participer à une démarche historique : humer l'air du temps, un virage s'amorce, on ne connait jamais d'avance l'histoire, par précaution, soyez là et vous pourrez dire que vous y étiez. Il y a des rendez vous qu'il ne faut pas louper. Allez à Nantes samedi prochain pour une journée mémorable.

11. Pour détendre l'atmosphère, jouer avec le 11 : si vous avez le regard profond et clair, vous découvrirez la présence surprenante du 11 :
- La somme du chiffre du département du Finistère 29 donne 11
- Même résultat pour le département du Morbihan 56
- Le département Côtes d'Armor 22 (2 x 11) et Loire Atlantique 44 (4 x 11) se montrent multiples de 11
- Le département Ille et Vilaine 35... (à trouver)
- 11 mouchetures d'hermine dans le drapeau Gwen ha Du
- Il est enfin remarquable que la somme du rang de la lettre B (2) et de la lettre R (18) dans l'alphabet donne aussi la chiffre 11 (2+1+8), lettres initiales de BReizh, de Bonnets Rouges et de Bonnes Raisons... 11 bonnes raisons d'aller à Nantes le 19 avril...

Nous, « indignés du bout du monde », nous souffrons trop de ce manque d'intelligence des textes, de ce manque d'humanité, de ces bêtises qui démobilisent, qui découragent tant de bonnes volontés. Nous, dans notre Bretagne profonde, nous refusons cette société là, nous devons reprendre en main notre destinée car nous avons tous les talents, toutes les capacités, toutes les intelligences et toutes les forces pour aboutir. Merci d'avance pour votre présence à Nantes le 19 avril prochain.