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- Communiqué de presse -
OGM en Bretagne, la démocratie foulée au pied
La Bretagne était jusqu'ici épargnée par les cultures d'OGM en plein champ. Depuis hier soir, nous savons que ce n'est plus le cas. Du maïs transgénique mis au point par la société Monsanto a été semé à Hédé, Redon et Rochefort-en-Terre. Les élus régionaux verts sont profondément choqués, autant
Michel Balbot pour Groupe des Elu-e-s Vert-e-s au Conseil régional de Bretagne le 6/07/07 15:43

La Bretagne était jusqu'ici épargnée par les cultures d'OGM en plein champ. Depuis hier soir, nous savons que ce n'est plus le cas. Du maïs transgénique mis au point par la société Monsanto a été semé à Hédé, Redon et Rochefort-en-Terre. Les élus régionaux verts sont profondément choqués, autant sur la forme que sur le fond. Ils le sont d'autant plus que la Région, qui a voté en octobre 2004 un texte intitulé « Pour une Bretagne sans OGM, du champ à l'assiette », n'a ni été consultée, ni prévenue de cette mise en culture. Chacun peut découvrir en consultant le site Internet dédié du ministère de l'Agriculture que la Bretagne est, comme d'autres régions françaises, contaminée par les OGM. Il s'agit du MON 810 autorisé à la commercialisation et à la mise en culture par le décret du 27 avril signé par M. Goulard, alors ministre de la Recherche. Le projet de loi ayant avorté, le gouvernement a fait le choix de passer en force, méprisant le débat démocratique. La suite de l'affaire ne fait qu'appuyer ce constat doublé par une forme d'aveuglement scientifique. Étonnamment, les risques avérés pour l'environnement en Allemagne ne le sont pas en France. Dans son décret, l'Office Fédéral allemand pour la Protection des Consommateurs et de la Sécurité Alimentaire justifie la suspension du MON 810 en citant 19 études : 9 concernant le paragraphe "Risques sur les organismes non-ciblés" et 10 pour le paragraphe "Risques pour les sols". L'avis demandé le 25 mai à la Commission du Génie Moléculaire (CGB), par M. Juppé, ministre de l'Écologie, et Mme Lagarde, ministre de l'Agriculture, n'a porté que sur une seule de ces études. Enfin, le journal Le Monde a révélé que l'étude allemande examinée par la CGB date de fin mai alors que le décret de M. Goulard a été signé le 27 avril ! L'attitude du gouvernement est d'autant plus incohérente qu'en décembre 2006, la France a voté pour le maintien du moratoire autrichien sur le MON 810. Les élus régionaux verts s'insurgent contre cette méthode irrespectueuse des citoyens et, une fois encore, parfaitement conciliante avec les lobbies industriels de la chimie et de l'agroalimentaire. Ils demandent à l'État de revenir en arrière et d'organiser le plus largement possible, le débat démocratique sur la question cruciale des OGM.

Michel Balbot,Président du groupe des élu-e-s vert-e-s

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