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- Communiqué de presse -
Métropoles « Ouest », des maires persévèrent dans leur monopoly territorial
L'annonce de l'institutionnalisation de la coopération de 4 villes bretonnes (Brest, Nantes, Rennes et Saint-Nazaire) et d'Angers pour former un syndicat Loire-Bretagne apparaît très étonnante au Parti Breton.
Yves Pelle Par Parti Breton - Strollad Breizh le 19/02/12 19:06
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L'annonce de l'institutionnalisation de la coopération de 4 villes bretonnes (Brest, Nantes, Rennes et Saint-Nazaire) et d'Angers pour former un syndicat Loire-Bretagne apparaît très étonnante au Parti Breton. Au départ, il est surprenant de voir qu'en pleine difficulté économique et financière - certains représentants de collectivités territoriales veuillent ajouter encore et encore une couche au millefeuille administratif, déjà coûteux et complexe, cela de manière précipitée et sans réelle consultation.

Par ailleurs, ce projet aboutira à développer en Bretagne l'un des effets les plus pervers de la mondialisation : la métropolisation des activités et des hommes, qui conduit à l'accentuation des déséquilibres des territoires entre espaces centraux et espaces en marge, délaissés et assistés.

L'argument premier qui nous est présenté, de faire contrepoids aux grandes métropoles comme Paris et Lyon et de jouer un rôle au niveau européen, démontre l'étroitesse du cadre de réflexion. Toutefois quand on sait qu'il s'agit à la base d'un projet initié par la DATAR, organisme technocratique s'il en est, on ne peut être surpris. C'est bien une approche globale au niveau breton qui est nécessaire pour espérer peser suffisamment et non une construction artificielle aux motivations souvent troubles.

Ainsi apparaît de façon évidente la volonté à peine voilée de présenter une contre-proposition, à une Bretagne « réunifiée », les deux principaux initiateurs de ce monopoly n'ayant jamais caché leur volonté de casser les territoires vécus et historiques au profit d'ensembles artificiels.

Juger que le « changement de braquet » avec 2 millions d'habitants qui écartent d'entrée de jeu les zones urbaines moyennes vaut mieux, c'est conduire au même échec cuisant que de n'avoir, par exemple, aucune université bretonne reconnue par les jurys internationaux et de ne pas bénéficier par la même occasion de l'opération Campus du grand emprunt.

Le Parti Breton rappelle la nécessité d'une vraie capacité politique d'action à partir d'un territoire recouvrant son intégrité et sa cohérence c'est-à-dire, une Bretagne à 5 départements et à 4,5 millions d'habitants. Sur les grandes questions de l'enseignement supérieur, des transports, de l'innovation, nous voulons un véritable débat et la mise en place d'un réel processus démocratique dans la désignation des représentants des collectivités territoriales et non une simple cooptation dans des conditions opaques.

pour le Parti Breton,

la vice-présidente,

Claudine Perron

Vos 4 commentaires :
Herve Morvan Le Dimanche 19 février 2012 23:22
Salud d'an holl, bonjour à tous,
A méditer :
Vers 2002, un dirigeant de la MIAT Grand -ouest (mission inter ministérielles à l'aménagement du territoire, en grande région) à Nantes, avait déclaré à la presse
"le Grand Ouest, est une solution technique (technocratique) pour contourner l'identité bretonne"
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Reun Allain Le Lundi 20 février 2012 11:20
Un tel réseau va à l\'encontre de la géographie économique et humaine de la Bretagne. par le fait que les plus grandes agglomérations s\'organiseraient au détriment de leur propre environnement extra urbain dont elles tirent leurs ressources naturelles et humaines. Un schéma métropolitain en Bretagne n\'a pas la même pertinence que dans une zone géographique où l\'habitat est concentré. Nous ne sommes pas dans les plaines calcaires ou on traverse des déserts humains comme la Champagne, la Beauce, le Berry etc ... ni plus cette région appelée \"Midi-Pyrénées\" ou tout est concentré dans la métropole toulousaine. La Bretagne par son histoire et par nature hospitalière de son sol fait que l\'habitat est déconcentré et réparti sur tout son territoire. La Bretagne ne peut être comprise dans un concept de concentrations urbaines séparées par des étendues forestières et agricoles vierges d\'habitations. Notre organisation humaine doit être observée comme si c\'est la BRETAGNE dans son ensemble qui est la seule et unique METROPOLE. Les Villes ne sont que nos quartiers, les bois et les champs qui séparent ces quartiers sont des zones résidentielles vertes dans lesquelles les squares, les jardins, les champs, les bois sont entremêlés au gré de l\'histoire. La population est reliée par un réseau ultra maillé et dense d\'allées carrossables allant du chemin de promenade à la 4 voies. Toutes ces voies sont interconnectées et il est extrêmement rare d\'emprunter une voie en Bretagne ne débouchant que sur une impasse. On se rend très peu compte de ce fait et cependant cette particularité n\'est pas si courante dans les grandes plaines et encore moins les zones de montagne. Ajouter à cela que la mer remonte dans les terres et que des terres s’avancent dans la mer et on imagine que ce tableau ne coïncide pas du tout avec un concept de métropole comme une l’oasis au milieu du désert.
Au delà du fond de l\'affaire, il y aussi le choix malheureux de l’appellation « LOIRE – BRETAGNE » . Au nom de quelle priorité le nom de BRETAGNE se trouve relégué dans la deuxième partie du nom ? Est-ce qu’on est en train de nous préparer à accepter le nom d’une région administrative résultant de la fusion de B4 + PdL et dont le nom qui sortirait du chapeau serait « Loire-Bretagne ». On voit déjà des tels prémisses : il y avait déjà l’agence de l’eau Loire-Bretagne, nous avons Groupama Loire Bretagne (sans tiret) et tout dernièrement la station FR3 Nantes nous a pondu « PAYS DE LOIRE BRETAGNE ». Cette façon de nommer parait bénigne, or cela a beaucoup plus d’importance qu’on ne l’imagine. En reléguant à l’arrière le nom de BRETAGNE on s’apprête à le faire oublier car la nature tend à faire court et dans une génération le nom sera perdu ou restera au mieux un nom pour l’histoire. Petite remarque pour signaler que la chose, n’est pas sortie d’une pochette surprise. Il y a eu dans les colonnes d’ABP un communiqué de « Bretons du Monde – OBE » dans lequel nous avions signalé la bizarrerie d’absence de tiret entre « Pays de Loire » et « Bretagne ». Dimanche 19 Février, petit changement, un tiret est apparu. Petit détail sans doute mais cela veut bien dire que certains réfléchissent à des petits détails et qu’on n’y réfléchit par hasard.
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Yann LeBleiz Le Lundi 20 février 2012 14:15
L'idée de Métropole est simple : "Vider les campagnes pour agglutiner les gens dans des villes qui par nature passent pour être culturellement plus aceptisés".
Bien entendu, cela n'est pas toujours vrai, l'exemple écossais est là pour nous le prouver.
Mais une chose est sûr, le but de cette "métropolisation" est :
1) en Bretagne, de casser la structure économique et sociale du pays,
2) en France, de réaliser une ceinture de villes périphériques qui viendront alimenter la grandeur du "Grand-Paris"!
Ceaucescu (l'ex-homme fort de la Roumanie) qui aïssait les campagnes avait utilisé la même méthode, en détruisant les villages de campagne et en construisant des villes pour détruire la culture traditionnelle.
La différence, c'est que lui voulait un résultat immédiat (ce qui à mis en évidence le côté in-humain), l'état français (plus expérimenté) lui s'autorise 30 à 40 ans pour faire passer le phénomène comme une mort naturelle et "inéluctable" de la Bretagne!
Nos élus bretons signataires ne sont que des personnes vénales vendant la Bretagne et l'avenir de nos enfants pour conserver leur siège. Car comme l'a très bien dit Jacques le Guen : "les investitures sont décidées à Paris, nous ne sommes plus à l'époque du Duché de Bretagne"!
Reste à savoir, si les bretons accepterons d'être les moutons, que Paris et nos élus "vénaux", voient en eux!
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Iffig Cochevelou Le Lundi 20 février 2012 14:59
Il est bien clair que ce projet n'a d'autre interet que de mettre progressivement en place , ce que souhaite, entre autres, AYRAULT au nom du PS, cet espèce de granwest, dont les limites ne sont pas encore cernées , l'arrivée du projet "Val de Loire" d'Orléans à Saint Nazaire en est une nouvelle illustration : alors Jean Yves Le Drian, Gwendal Rouillard , pour ne pas vouloir vous faire mal voir de vos supérieurs hiérarchiques : B4Paysde Loire avec ou sans Lemans , ou bien, B4-Centre- Pays de loire ? Une réponse , mar plij !
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