Ce matin, à Plouër, Mauron, Ménéac, partout en Bretagne : pas de vent. Les experts de RTE, EDF …sont formels : annoncées depuis 2005 par le ministère de l'industrie, ces coupures de courant nous menacent cet hiver et sont probables pour 2010-2012. Or, les solutions préconisées par les autorités ne vont pas dans « le bon sens » : ce n'est pas en installant 5 fois plus d'éoliennes que cette situation catastrophique de la Bretagne s'améliorera.
Le 15/12/2009 COMMUNIQUE de PRESSE
Menaces de coupures majeures de courant. Le froid est là mais pas le vent : l'éolien industriel n'épargnera pas la Bretagne.
Ce matin, à Plouër, Mauron, Ménéac, partout en Bretagne : pas de vent. Les experts de RTE, EDF …sont formels : annoncées depuis 2005 par le ministère de l'industrie, ces coupures de courant nous menacent cet hiver et sont probables pour 2010-2012. Or, les solutions préconisées par les autorités ne vont pas dans « le bon sens » : ce n'est pas en installant 5 fois plus d'éoliennes que cette situation catastrophique de la Bretagne s'améliorera.
Et le CO2 ? Et la planète ? Kyoto puis Copenhague ? Rappel des données de l'Agence Internationale de l'Energie : - En moyenne la France exporte 15 % de sa production électrique annuelle mais doit importer en pointes de consommation lors des grands froids.) - Contrairement à la plupart des pays européens, la France ne rejette quasiment pas de CO2 pour produire son électricité (en moyenne 5 à 7 % par an de celle-ci en rejettent.). L'éolien industriel est inutile sur le plan écologique : aux périodes, courtes en France, où les centrales à fuel, gaz ou charbon produisent beaucoup et rejettent massivement du CO2, les vents sont nuls ou faibles. Et l'affirmation des marchands d'oliennes « Il y a toujours du vent quelque part en France. » n'est pas exacte, amènerait à doubler les pylônes électriques THT. Conclusions de la FBE : - la directive européenne de 2001 « énergies renouvelables » (Kyoto) n'est pas adaptée au cas de la France. - De plus, l'éolien industriel étant imprévisible et soumis aux variations rapides du vent, seules les centrales thermiques à fuel, charbon, gaz pourront pallier son irrégularité et éviter les coupures de courant. D'où le programme de construction massive annoncé par M. Borloo : 20 centrales à gaz, qui rejetteront donc du CO2, NOx, dioxine, dont personne ne veut. L'éolien industriel ne peut se passer de thermique : il faut donc parler de « thermo-éolien ».
Préconisations de la FBE Nos experts préconisent un moratoire sur le thermo-éolien industriel, inutilement ruineux pour les clients d'EDF (nous tous). En matière d' - Environnement : les efforts en France doivent se concentrer sur les secteurs qui rejettent beaucoup plus de CO2 : le chauffage, les transports, l'agriculture, les industries. - Equilibre entre consommation et production électrique (non stockable) : La FBE rappelle les bonnes solutions, préconisées par le ministère de l'industrie, les professionnels de l'industrie électrique (RTE, EDF) et nos experts : Si la Bretagne ne veut pas se doter, contrairement aux autres régions françaises, d'un véritable outil de production industrielle (à gaz à Ploufragan, qui, si utilisé en pointe seulement, rejettera peu de CO2), elle devra en pointe importer encore plus de courant de Normandie. Sinon, elle est condamnée à des mesures éparpillées chez les consommateurs, peu prévisibles, à effet retardé. Ces mesures sont connues et peu subventionnées, pour la plupart : - économies d'énergie (qui ont leurs limites), - soulager les pointes : accumulateurs électriques (tarif de nuit - 2 fois moins cher), etc. - opportunités des énergies renouvelables intelligentes : celles qui sont dépourvues de bulles spéculatives et d'impact sur notre environnement, celles qui sont (ou seront) réellement génératrices d'emplois industriels stables en Bretagne : géothermie (dotée du dispositif d'étalement des démarrages), solaire, biomasse, énergies marines, etc.
En pleine crise écologique et au fond du gouffre financier, la Bretagne, la France peuvent-elles, par démagogie et calcul électoral, courir le risque de se tromper face aux évidences ?
FBE Fédération Bretonne pour l'Environnement. Association selon la loi 1901 - statuts déposés en préfecture. Contacts : 06 32 00 05 14 ou federation.fbe2569@orange.fr Notre fédération qui représente plus de 30 associations bretonnes, spécialisée dans l'énergie, souhaite le développement durable d'énergies écologiques intelligentes : - incontestablement respectueuses de notre environnement et du patrimoine naturel ou historique, et de la planète, - développées dans une réelle et équitable concertation locale, - décarbonnées (dont le bilan carbone direct et indirect est largement favorable, compte tenu des spécificités de la production électrique française.), Voir suivi.eolien.verite@free.fr - assurément efficaces pour l'économie et l'industrie françaises, sans susciter de bulle spéculative, - génératrices d'emplois permanents industriels ou artisanaux en Bretagne, - non destructrices de notre attractivité et des emplois bretons (tourisme, pêche, etc.) Elles existent et peuvent être privilégiées si la Bretagne refuse les solutions industrielles conventionnelles. « Pour une écologie respectueuse de l'environnement, elle aussi. »
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Communiqué de presse du 15/12/2009
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Des solutions, des idées, des projets à moyen et long terme il en existe pourtant: - Réduire le gaspillage en termes de consommation d'électricité et des ressources fossiles - Créer une industrie du recyclage innovante incluant la fabrication de composants réutilisables dans l'industrie, notamment ceux des matières issues du pétrole, pour lesquelles la future pénurie fossile n'a pas trouvé, ni cherché d'alternative - Développer d'autres énergies renouvelables : photovoltaïque, les déchets de la biomasse, qui sont en surabondance en Bretagne, l'hydrolien, etc. Tout l'argent dédié à l'éolien peut permettre d'avancer les recherches dans ces domaines - Développer aussi tout un marché autour de la construction écologique et « éco-consommatrice » : maisons mieux isolées, équipées de panneaux solaires, développement de parcs photovoltaïques privés, etc. - Pourquoi, enfin, vouloir à tout prix l'indépendance énergétique de la Bretagne ? Doit-on de cesser de consommer aussi des bananes, des avocats, ne plus rien importer en Bretagne, et pourquoi pas revivre comme au temps des cavernes ? La Bretagne est connectée à un réseau électrique national…La Bretagne est en France - Pourquoi le Conseil Général et Régional ont refusé une centrale à gaz, pour aujourd'hui décider de la remettre, car plus on met d'éolien, plus on doit installer de thermique ? -etc.
En conclusion, j'aimerais rappeler deux définitions souvent oubliées (source : Petit Robert): • L'Ecologie : Mouvement visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement naturel ainsi qu'à la protection de celui-ci • Le Ministère de l'Environnement : chargé de la protection de la nature et de la défense contre la pollution et les nuisances
Le but, éminemment louable, du Développement Durable, est la pérennisation des ressources naturelles de la planète, de façon à ce que l'homme y vive en meilleure harmonie avec son environnement. Pourquoi, dans ces conditions, développer une énergie éolienne si peu écologique ? Riche d'autant de nuisances ? Source de telles discordes ? Les « parcs » éoliens n'ont de bucolique que le nom…
Ce que nous regrettons, c'est l'influence importante de groupes de pression politiques notamment des élus locaux et régionaux en faveur d'un éolien « qui rapporte ».
Les élus bretons manquent-ils à ce point de créativité qu'ils refusent de se poser les vraies questions et de trouver des réponses non stéréotypées mais adaptées à nos propres réalités économiques et historiques ?
La politique, selon les citations, « c'est l'art de tromper les hommes » et « elle consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ».
Nous, et contrairement à ce que pratiquent nos adversaires, nous ne chercherons pas à tromper, juste à informer…
Si les fondations sont intelligeamment conçues (goujons inox scellés dans la masse), rien n'empèche d'y reposer une neuve (éolienne)subissant des sollicitations identiques.