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- Lettre ouverte -
M. Patrick Malrieu, président du Conseil culturel de Bretagne à Mme Bernadette Malgorn, préfète de la Région Bretagne
Nous tenons à attirer votre attention et à vous faire part de notre émotion face au problème rencontré par Mademoiselle Ferroudja Ait Aoudia. Sur le plan humain, tout d’abord. Que penser du rejet par la France de cette personne dont les parents et trois frères vivent en France, et ont acquis la nationalité française ? Une famille dont les enfants réalisent de brillantes études, gage d’intégration… Cette décision ne peut être qu’incompréhensible !
Par Philippe Argouarch pour CCB le 22/02/05 2:45

M. Patrick Malrieu, président du Conseil culturel de Bretagne

à

Mme Bernadette Malgorn, préfète de Région, préfète d’Ille-et-Vilaine

Préfecture 3, avenue de la Préfecture

35026 Roazhon / Rennes cedex 9


N. Réf. / Hon Dave : PM/MARL/02-05-22


Roazhon/Rennes, le 16 février 2005 Madame la Préfète,


Nous tenons à attirer votre attention et à vous faire part de notre émotion face au problème rencontré par Mademoiselle Ferroudja Ait Aoudia.

Sur le plan humain, tout d’abord. Que penser du rejet par la France de cette personne dont les parents et trois frères vivent en France, et ont acquis la nationalité française ? Une famille dont les enfants réalisent de brillantes études, gage d’intégration… Cette décision ne peut être qu’incompréhensible !

Ou bien faut-il aller chercher ailleurs la raison de ce rejet ? Le fait de poursuivre ses études, après l’obtention de son DESS, en DU métiers et langue bretonne auprès de l’UCO de Guingamp ne serait pas « cohérente » avec ses études antérieures et met en cause « le caractère réel et sérieux de sa nouvelle inscription », justifiant par là même son éviction du territoire français. Se donner comme projet professionnel de devenir professeur bilingue français-breton ne serait donc ni réel ni sérieux ni cohérent au point de justifier l’autorisation de poursuivre ses études !

Une position qu’on ne peut considérer que comme discriminatoire tant vis-à-vis de Melle Ait Aoudia que vis-à-vis de la langue bretonne.

Au nom du Conseil Culturel de Bretagne (et des 45.000 membres qu’il représente à travers plus d’une cinquantaine d’associations et fédérations), nous vous demandons d’accepter de revoir cette position et de donner suite au dossier de naturalisation déposé par Melle Ait Aoudia depuis le 7 octobre 2003… et resté, à ce jour, sans réponse.

Vous en remerciant, veuillez agréer, Madame la Préfète, l’expression de nos salutations respectueuses.


Patrick Malrieu, président

– Courrier adressé également à M. Pierre-Henry Maccioni, préfet des Côtes-d’Armor

– Pièces jointes :

Lettre de Dihun

Recours déposé par Melle Ait Aoudia

Curriculum de Melle Ait Aoudia

ftp://ftp2.agencebretagnepresse.com/agencebr/Aoudia.pdf (1.3 Mo)

Document PDF . Source :