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- Communiqué de presse -
Lorient : pas une voix pour Maria Colas
A Lorient, la candidate de l'UMP a franchi les portes de la bienséance. Dans une interview publiée ce matin dans le Télégramme, elle répond ainsi au journaliste. Extrait.
Par Oui au breton le 14/06/07 9:25

A Lorient, la candidate de l'UMP a franchi les portes de la bienséance. Dans une interview publiée ce matin dans le Télégramme, elle répond ainsi au journaliste. Extrait.

Le Télégramme : Et l'enseignement bilingue ?

Maria Colas : "Français-anglais ?"

LT : Non, français-breton.

"Ce n'est peut-être pas une priorité lorsque les parents et les grands-parents ne parlent plus la langue. Mais il faut pouvoir maîtriser l'anglais et une deuxième langue étrangère au bac, pour envisager un avenir professionnel."

Visiblement, Mme Colas vit le breton comme une langue du passé. Elle ignore qu'en Bretagne, 13 000 enfants apprennent le breton, que tous les jours, ceux-ci échangeent, parlent, rient en breton. Que la culture bretonne vit par sa langue et que cette langue est bien vivante. Que de plus en plus d'emplois se crèent, en Bretagne, grâce au renouveau de la lanue bretonne...

Vivant au fond des âges, Mme Colas ignore tout des avantages du bilinguisme précoce en langue régionale. Elle ne sait pas que les enfants qui apprennent le breton apprennent ensuite plus facilement une, ou plusieurs, langues étrangères, dont l'anglais.

Elle se désolidarise des conseillers régionaux de l'UMP qui, en décembre 2004, ont voté le Plan pour la sauvegarde de la langue bretonne, voté à l'unaimité des élus du Conseil régional.

Aux enfants de l'école de Lorient-Merville, à qui l'inspecteur d'académie refuse de continuer d'apprendre le breton au CP dans leur école, Mme Colas propose d'apprendre l'anglais !

Voilà l'avenir que nous promet Mme Colas qui, cerise sur le gateau, est soutenue par M. Patrick Ollier, Président de remplacement à l'Assemblée Nationale, qui se permet, au mépris de son obligation de neutralité et aux frais du contribuable, de lui envoyer un message de soutien sur papier à en-tête de l'assemblée nationale !

Non, Mme Colas, nous ne voulons pas de vous comme députée !

ps. Nous invitons à M. Fabrice Loher à retirer son soutien à Mme Colas. Candidat UDF sur la circonscription, chef de file de l'opposition lorientaise, signataire du Pacte des Langues, M. Loher s'est exprimé de façon constante en faveur de l'enseignement du breton. Nous ne comprendrions pas qu'il maintienne son soutien à une telle candidate.

Continuez de signer le Pacte des Langues (voir le site)

PS du samedi 16 juin Le Télégramme de ce matin publie une précision de Mme Colas, que nous reproduisons ci dessous, assortie d'un comentaire.

"Lors d’une rencontre avec les journalistes de la rédaction, la candidate UMP a été interrogée sur l’enseignement bilingue français-breton. Voici sa réponse publiée dans Le Télégramme de jeudi : « Ce n’est peut-être pas une priorité lorsque les parents et les grands-parents ne parlent plus la langue. Mais il faut pouvoir maîtriser l’anglais et une deuxième langue étrangère pour envisager un avenir professionnel ». Des propos qui ont suscité de vives réactions des défenseurs de la langue bretonne. Hier, Maria Colas a souhaité apporter la précision suivante : « Sans renier mes propos, je tiens à affirmer que je suis déterminée à soutenir la filière régionale bilingue, dont l’intérêt est grandissant en Bretagne et à Lorient plus particulièrement »."

Nous lui en donnons acte et relevons qu’elle ne renie pas ses propos. Nous notons cependant qu’elle se déclare déterminée à soutenir la filière bilingue, "à Lorient plus particulièrement".

Rappelons qu’à l’école de Lorient-Merville, l’Inspection d’académie refuse la création d’un CP bilingue à la prochaine rentrée. La continuité n’étant pas assurée, 10 enfants, qui bénéficient d’un enseignement bilingue depuis deux ans, arrêteront d’apprendre le breton l’année prochaine...

Mme Colas soutient-elle la demande des parents ? Si elle est élue, nous l’invitons à prendre contact avec eux dès lundi matin. Il y a en effet urgence.

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