- Communiqué de presse -
Lettre d'Armelle Ar C’hozh, Présidente d’UGB (Unvaniezh ar Gelennerien Brezhoneg) à Monsieur Josselin De Rohan, Président du Conseil Régional
Monsieur le Président, Nous accusons réception de votre courrier répondant à nos interrogations sur l’engagement de la région auprès de Diwan. Ce courrier ne peut nous satisfaire : Nous ne nous satisferons pas d’une réponse qui nie les avantages d’une méthode d’apprentissage des langues qui a fait ses preuves
Par pour UGB le 6/01/04 11:09

Monsieur le Président,

Nous accusons réception de votre courrier répondant à nos interrogations sur l’engagement de la région auprès de Diwan.

Ce courrier ne peut nous satisfaire :

Nous ne nous satisferons pas d’une réponse qui nie les avantages d’une méthode d’apprentissage des langues qui a fait ses preuves tant en Bretagne depuis plus de vingt ans que dans d’autres régions de France ou à l’étranger.

Nous n’acceptons pas que le choix des familles pour tel ou tel type d'enseignement bilingue repose sur des découpages horaires fixés arbitrairement, en l'absence d’évaluations mettant en lumière les objectifs à atteindre et les résultats obtenus.

Il n’y a aucune raison de calquer le fonctionnement des écoles bretonnantes sur le fonctionnement des écoles confessionnelles. Le choix n’est pas du même ordre. Avoir accès et s’exprimer dans la langue de ses grands-parents ne devrait pas être un choix individuel sanctionné par une participation financière. Pourtant, ce choix induit déjà des frais supplémentaires : transport, internat…

Nous ne pouvons nous résoudre à voir des dizaines d'enseignants et d'agents en situation précaire, livrés à un chantage honteux.

Nous ne pouvons accepter que des enfants, des adolescents ne sachent aujourd’hui de quoi demain sera fait et vivent leur scolarité dans un état d’insécurité permanente.

Les textes officiels qui régissent l’enseignement des langues régionales tels que modifiés suite aux décisions du Conseil d’Etat ne conviennent pas aux professionnels de l’enseignement de la langue bretonne, et ce quelle que soit la filière envisagée. Ces modifications procèdent de pré-supposés idéologiques, étrangers à toute considération éducative.

En ce début d’année 2004, UGB souhaite que l’Assemblée Régionale prenne réellement toute la mesure du problème et mette en œuvre tous les moyens nécessaires pour que l’enseignement bilingue puisse continuer d’exister sous ses diverses formes, dans l’attente des résultats de la recherche pédagogique.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes meilleures salutations.

A. Ar C’hozh

Présidente d’UGB (Unvaniezh ar Gelennerien Brezhoneg)

Le 04/01/04

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