" Vivre libre et debout"  Xavier BAZIN et François BARBOTIN, Chez Max à Quimper dans le cadre des Rendez-vous de Max 2017.
" Vivre libre et debout" Xavier BAZIN et François BARBOTIN, Chez Max à Quimper dans le cadre des Rendez-vous de Max 2017. © photographe
Lecture du Funambule de Jean Genet dans la galerie de Michael  WESTON, le 5 Octobre 2015 à PENMARCH
Lecture du Funambule de Jean Genet dans la galerie de Michael WESTON, le 5 Octobre 2015 à PENMARCH © photographe

Lecture de l'oeuvre engagée d'Aimé Césaire

Le Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire

Le Vendredi 5 Mai à 19h00
Amphithéâtre de la MIR et de l'Institut Franco – Américain

7 Quai Chateaubriand Rennes

Xavier BAZIN dit le texte et Jean – Jean-François BARBOTIN est au piano.

"Au bout du petit matin…"
Aimé Césaire écrit son Cahier au moment où il s’apprête à quitter Paris pour retourner aux Antilles, son pays natal. Nous sommes en 1938.
Tracer un chemin qui soit une voie d’accès à la dignité et à la liberté, tel est, entre autres, le propos contenu dans ce Cahier d’un retour au pays natal. J. F. Barbotin et X. Bazin disent ce texte pour en faire goûter toute la flamboyance…

Œuvre engagée, Le Cahier d’un retour au pays natal, est un cri de liberté et d’espoir qui résonne encore aujourd’hui. La langue d’Aimé Césaire - écrivain et homme politique français, fondateur de la Négritude, mouvement littéraire de l’entre-deux guerres – est exubérante, vivante et profondément humaine.
Cela fait une quinzaine d’années que Xavier Bazin et Jean- François Barbotin présentent des lectures musicales comme La prose du Transsibérien, Les Pâques à New York de Blaise Cendrars, Le funambule de Jean Genet…Et autres poèmes en prose ou en vers.

Leur complicité fait ici résonner avec force et douceur ce cri de révolte ; témoin du combat qui fera naître, en chacun, un homme nouveau : Vivre debout et libre.

"La négraille aux senteurs d’oignon frit retrouve dans son sang répandu le goût amer de la liberté

Et elle est debout la négraille

la négraille assise
inattendument debout !
debout dans la cale
debout dans les cabines
debout sur le pont
debout dans le vent
debout sous le soleil
debout dans le sang
debout
et
libre
debout et non point pauvre folle dans sa liberté et
son dénuement maritimes girant en la dérive parfaite
et la voici :
plus inattendument debout !
debout dans les cordages
debout à la barre
debout à la boussole
debout à la carte
debout dans les étoiles
debout
et
libre

et le navire lustral s’avancer impavide sur les eaux écroulées."

Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal
Présence africaine éditions pages 61 et 62