Outre la suppression de l'Ecotaxe et la démission du Premier ministre de l'Etat français, c'est un remaniement, non pas ministériel, mais institutionnel que nous devons réclamer nombreux à Karaez le 30 novembre. Il est grand temps que la France jacobine « une et indivisible » se mette enfin à la page en emboîtant le pas à la Grande-Bretagne et à la Belgique et accorde plus d'autonomie aux Régions à l'instar des Lander allemands, des Cantons suisses, des Généralité en Espagne ou des Régions à statut spécial d'Italie.
Pour pouvoir survivre, la Bretagne impérativement doit se doter d'un statut spécial lui conférant des pouvoirs législatif, exécutif et judicaire qui lui soient propres en accord avec une politique européenne solidaire de peuples fédérés. Cela impose, bien sûr, que lui soient dévolus les moyens techniques, humains et financiers nécessaires à la mise en œuvre de ses politiques. La Bretagne (intégrale bien évidemment) devra pouvoir légiférer librement dans les domaines de l'emploi et du travail, de l'économie et du tourisme, de l'agriculture, de la pêche et des affaires maritimes, de l'enseignement et des langues bretonnes, de la santé, des affaires sociales, des transports, de l'urbanisme et du logement, de la culture et des médias, de l'environnement et de l'énergie, de la justice civile et de la fiscalité régionale.
L'histoire nous a depuis longtemps prouvé que la Bretagne n'a rien à attendre de Paris, l'actualité récente le confirme. Le temps est venu de prendre notre avenir en mains !
Padrig Delorme