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- Communiqué de presse -
Langues et culture : intervention d'A. Monnier en séance plénière du CESR le 14 février 2005
Alan Monnier, dileuriad/représentant Kuzul Sevenadurel Breizh/Conseil Culturel de Bretagne ha/et Skol-Uhel Ar Vro/institut Culturel de Bretagne e/au Kuzul Armerzhel ha Sokial ar Rannvro/Conseil Economique et Social de la Région Bretagne : \"Il y a quelques jours, an Itron/Madame Ait Aoudia Ferroudja, titulaire d'un DESS, ayant déjà l'expérience de l'enseignement, parlant
Par Alan Monnier pour Skol-Uhel ar Vro le 15/02/05 21:55

Alan Monnier, dileuriad/représentant Kuzul Sevenadurel Breizh/Conseil Culturel de Bretagne ha/et Skol-Uhel Ar Vro/institut Culturel de Bretagne e/au Kuzul Armerzhel ha Sokial ar Rannvro/Conseil Economique et Social de la Région Bretagne :

"Il y a quelques jours, an Itron/Madame Ait Aoudia Ferroudja, titulaire d'un DESS, ayant déjà l'expérience de l'enseignement, parlant plusieurs langues et installée à Lannion depuis 2001, s'est vue refuser par le Préfet des Côtes d'Armor une prolongation de son permis de séjour alors qu'elle entendait prendre part à une formation qualifiante en breton afin de pouvoir intégrer une filière d'enseignement dans cette langue. Kabyle de nationalité algérienne, son père et ses trois frères possédant la nationalité française, sa mère disposant de la carte de séjour, an Itron Ait Aoudia Ferroudja pouvait incarner la double volonté d'enracinement et d'ouverture de la Bretagne : un représentant de l'Etat français en a pour l'heure décidé autrement…

A l'autre extrémité de la chaîne de la transmission, services académiques et représentants de l'Etat peuvent également s'entendre au détriment de l'intérêt des usagers, comme c'est le cas actuellement à Daoulas, où après que les familles eussent effectué toutes les démarches requises, elles se voient finalement opposer un refus d'ouvrir une classe bilingue dans l'enseignement public, l'Etat revenant ainsi sur les règles qu'il énonce. C'est ici encore une vingtaine d'enfants qui vont être privés d'enseignement en breton à la rentrée 2005, tandis que de "transfert" en "restructuration" de filière, les élèves d'Ille-et-Vilaine de Div Yezh, de Redon à Saint-Malo, ne se verraient proposer qu'un seul lieu d'enseignement en second degré à Rennes, fût-ce au prix de l'internat… Conseillers régionaux, Président en tête, et conseillers généraux se sont légitimement alarmés de cette situation.

Dans ces conditions, le mouvement culturel breton réaffirme à la fois son aspiration à ce que le Conseil Régional dispose de la latitude nécessaire pour assurer l'avenir de la langue et de la culture, et son appréciation positive de la volonté affichée par les Elu(e)s de la Région concernant la situation linguistique et culturelle en Bretagne.

Il est très attentif à ce que la mise en place du Plan adopté à l'unanimité par le Conseil Régional le 17 décembre dernier, ne soit soumise ni aux aléas ni à l'arbitraire et à ce qu'un budget adapté permette au plus tôt d'en voir les premiers effets.

Il souhaite enfin que, dans le cadre des travaux de la Commission permanente, les efforts puissent logiquement passer du stade de déclarations à celui de projets et de réalisations.

Il soutient par conséquent les propositions du Président du Conseil Régional.

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