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- Communiqué de presse -
La solidarité une nécessité pour les Bretons !
Confrontée au pouvoir centralisateur parisien, la Bretagne trop souvent oubliée par ce dernier, a pourtant été, grâce au CELIB, à l’origine de la décentralisation. Ce qui devait rendre les Régions
Gérard Gautier Par Auteur Gérard Gautier le 23/07/13 10:28

Confrontée au pouvoir centralisateur parisien, la Bretagne trop souvent oubliée par ce dernier, a pourtant été, grâce au CELIB, à l'origine de la décentralisation. Ce qui devait rendre les Régions et leurs habitants, majeurs !

Malheureusement, ce n'est pas le cas.

A preuve, la Bretagne, comme les autres Régions, est " toujours placée sous tutelle "...

De ce fait, sans cesse, depuis des décennies, de nombreux combats doivent être menés par les Bretons

- pour faire reconnaître l'intégrité de leur Territoire, leur identité, leur culture, leur langue ;

- pour préserver leurs institutions historiques ;

- pour développer, en prenant en compte le caractère périphérique et maritime de leur Région la richesse et la diversité de ses potentiels économiques, touristiques.

Mais ces combats qui, dans leurs conséquences, touchent tous les Bretons, sont souvent malheureusement menés uniquement par ceux qui sont directement, semble-t-il, " apparemment concernés ".

Aussi, au fil du temps la volonté hégémonique parisienne a-t-elle eu tout loisir, quel que soit le pouvoir politique en place, de défaire, fil à fil, à petits coups d'aiguilles, la fine broderie, chatoyante mais fragile, de ce qui pare la Bretagne, la rend attractive et participe à son rayonnement international.

Il en a été et va toujours ainsi des petites conquêtes porteuses d'espérances mais toujours vite remises en cause...

Il en a été et va toujours ainsi de la démarche concernant la réunification de la Bretagne qui fait que près de 70 ans après le décret de Pétain, la Bretagne vit toujours sous le régime de Vichy et que les Bretons subissent des discriminations dans un Pays qui se targue d'être le berceau de la Démocratie.

Il en a été et va toujours ainsi de la ratification de la Charte des langues régionales et/ou minoritaires que la France a signée le 7 mai 1999 mais n'a toujours pas ratifiée.

Elle est en belle compagnie avec des Pays qui ont accédé, pour certains depuis peu, à la Démocratie, l'Azrbaïdjan, la Bosnie-Herzégovine, l'Islande, la Macédoine, la Moldavie, Malte et... la Russie.

La France pleure sur l'affaiblissement de sa propre langue et oublie, mépris, le combat mené par les Québécois et tous les habitants des Pays francophones qui luttent pour le respect de la langue de Molière... minoritaire, chez eux !

Il en a été et va toujours ainsi des atteintes incessantes contre la vie associative et culturelle via la tentative pour imposer la taxation rejetée, pour un moment, sur les spectacles traditionnels ou les cotisations URSSAF sur les prestations des musiciens traditionnels...

Il en a été et va toujours ainsi de la mise en place de la réforme des Métropoles qui oublie la nécessaire prise en compte de l'équilibre des Territoires permettant un développement harmonieux en tenant compte de la qualité de vie, de la sécurité, de l'environnement pour un essor de son économie et les risques de désertifications et la création de problèmes d'égalité d'accès aux services de proximité.

Il en a été et va toujours ainsi du découpage de la Région - qui a prévalu pour les élections européennes - et porte le sceau des espoirs de concrétisation de la Datar, aujourd'hui “supprimée” qui avance masquée et toujours efficiente vers l'avènement d'une France des points cardinaux.

Il en a été et va toujours ainsi dans le cadre de la réforme judiciaire, du transfert - mettant en péril l'équilibre judiciaire de la Bretagne - des Cours d'appels de Nantes et de Saint-Nazaire à Angers, dans les Pays de la Loire.

Déjà remisée en 1997, réapparue et à nouveau rejetée en 2007...

A noter que, quelques années auparavant devant le manque de réaction la même volonté exprimée concernant l'Édition a permis de voir “la normalisation” s'imposer avec le transfert officiel du dépôt légal imprimeurs de Nantes la Bretonne à Angers la Ligérienne.

Il en a été et va toujours ainsi aujourd'hui de l'écotaxe qui va s'imposer aux transports routiers.

Dans le même temps où les Bretons approuvent dans leur ensemble, depuis son adoption, les dispositions du Grenelle de l'Environnement ils en appellent à la prise en compte, de manière responsable, du fait que la Bretagne est une péninsule.

Il ne fait pas de doute que l'écotaxe va accentuer de manière dramatique la crise économique en Bretagne et va entraîner un accroissement significatif du chômage.

Alors qu'en 2008, conscients de ces dangers, une “unité très large” s'était réalisée avec de très nombreux acteurs socioprofessionnels, aujourd'hui le combat semble n'être mené que par ceux qui sont touchés au premier degré.

- Aucune réaction “consensuelle et unanime” de tous les élus de Bretagne ? (1)

- Aucune réaction audible des syndicats qui, demain, en appelleront... au soutien de l’État.

- Aucune réaction des associations bretonnes qui ne pourraient pas exister sans les partenariats avec le monde économique des PME et PMI qui vont être impactées de plein fouet ?

- Aucune réaction des associations dépendant uniquement de financements publics ?

- Aucune réaction des consommateurs qui demain paieront plus chers leurs produits de consommation courante ?

Ces mêmes consommateurs qui sont souvent des salariés et vont risquer de plus, de perdre, demain leur emploi.

Ces mêmes consommateurs qui, bientôt, subiront eux aussi, cette écotaxe routière.

Aujourd'hui les Bretons doivent être solidaires, plus que jamais, pour lutter contre tout ce qui porte atteinte à la Bretagne et à ses intérêts, à son intégrité !

Les Bretons doivent être solidaires, plus que jamais, pour ne pas voir le mot Bretagne disparaître au bénéfice d'une Région Grand-Ouest.

Les Bretons doivent être solidaires, plus que jamais, pour continuer à exister en tant que tels, de démontrer qu'ils sont des citoyens et qu'ils entendent être respectés !

Les Bretons doivent être solidaires, plus que jamais, en prenant conscience que les régimes totalitaires ne s'installent que lorsque la résistance et la conscience de la responsabilité individuelle faiblissent.

Lorsque la solidarité disparaît.

(1) "À l'exception de celle, récente et remarquable par son exemplarité, des 30 députés de Bretagne signant ensemble une proposition de loi visant à ratifier la Charte Européenne des langues régionales et/ou minoritaires". ( voir l'article ) et ( voir l'article )

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1030 lectures.
Vos 7 commentaires :
Jean Rivaud Le Mardi 23 juillet 2013 17:00
C'est ce qui se passe à tous les échelons, dans une commune seul le quartier intéressé par un projet, dans un quartier même, seuls souvent les riverains, je vous cite, "apparemment concernés" s'y intéressent, agissent, discutent ou protestent contre les dégâts et les nuisances que ces réalisations prévues apporteront. Et ça, même en Bretagne, alors imaginez dans les banlieues de grandes villes.
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marc iliou Le Mardi 23 juillet 2013 20:40
Bravo bon commentaire la france cherche à nous tuer débarrassons de ce pays qui ne nous sert à rien mais veut continuer de vouloir nous coloniser !
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ex site bretagne.unie.free.fr Le Mercredi 24 juillet 2013 09:46
Malheureusement la solidarité ne se décrète pas et les Bretons ne sont pas du tout solidaires entre eux.
Au contraire !
Comme le dit Jean Rivaud précédemment, le morcellement va jusqu'au quartier !
On est celtes jusqu'au bout .....de la connerie ?
De plus j'ai envie de rajouter on a les élus qu'on mérite.
Le problème dans tout cela c'est que la moindre réflexion régionale est phagocytée par le brouhaha médiatique national qui casse toute vélléité decentralisatrice de nos jours.
Toujours pas de grand média "regional" revendicatif , ni journaux, ni télé unificatrice poutr créer du sens
"regional".
Alors après il est trés difficile de créer une solidarité , encore plus pour la Loire-Atlantique par rapport au reste de la Bretagne puisqu''une bonne partie des Bretons B4 ne considerent pas le 44 comme breton et qu'il faut bien l'avouer l'arriere pays economique nantais est devenu surtout un grand ouest mou.
(du morbihan à l'anjou en passant par la vendée)
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Gérard GAUTIER Le Jeudi 25 juillet 2013 05:34
« Ce n\'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n\'osons pas, mais parce que nous n\'osons pas qu\'elles sont difficiles. » Sénèque
Pour répondre à Jean Rivaud et à ex Bretagne Unie...
je souligne que présent appel à plus de solidarité trouve sa justification dans le peu de réactions à cet article...et particulièrement à qui touche particulièrement à l’écotaxe...et à la réunification.
En effet, alors que prés de 70% des Bretons se disent en faveur de la réunification, c’est presque dans l’indifférence que l’écotaxe - qui va pénaliser lourdement l’économie de la Bretagne administrative... - va pourvoir s’installer, encore plus destructrice, en Loire-Atlantique.
Hubert Chémereau, au nom du CREDIB ((Centre de Recherche et Diffusion de l\'Identité Bretonne) s’était ému, en son temps, de voir que la Loire-Atlantique était exclue de l’abattement octroyé à la... Bretagne à laquelle Elle appartient !
Or en acceptant cela les Bretons semblent une nouvelle fois, en acceptant cette nouvelle avancée reptilienne, oublier la portée symbolique de cette décision inepte, que l’Histoire va se faire... sans eux.
Cela en repoussant toujours un peu plus ce qu’ils disent appeler de leurs v½ux, à savoir le retour à l’intégrité de leur Territoire.
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ex site bretagne.unie.free.fr Le Jeudi 25 juillet 2013 09:29
M.Gautier il me semble aussi (?) que les Bretons aient vraiment trés peu réagi à l'entérination du "Grand Paris"?
Bref on s'achemin d'un pays hyper centralisé à un pays encore plus centralisé. et ceci dans une espece d'indifference generale des politiques bretons : aucun front commun.
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Gérard GAUTIER Le Jeudi 25 juillet 2013 09:58
Vous avez complètement raison et pourtant ils vont en subir les conséquences.
Je me suis élevé contre le projet du Grand Paris dés le 3 mars 2010, en lançant, via l’Agence Bretagne Presse.
Le résultat fut piètre malgré des courriers reçus de plusieurs responsables de Régions...et de nombreux correspondants.
Tous s’accordaient à considérer que s’il touche au logement social, très important pour les parisiens, il concerne surtout l’aménagement du Territoire du fait de ses impacts en termes de déséquilibres découlant de la « répartition » des sources de son financement, et « de la création d’inégalités » pour les Régions et leurs habitants,
En Bretagne le président du Conseil régional de Bretagne Monsieur Pierrick MASSIOT - alors vice-président - avait lui-même dénoncé, en octobre 2011, les risques que cela allait faire courir dans la Gazette des communes : http://www.lagazettedescommunes.com/78572/grand-paris-le-financement-par-les-regions-denonce-par-un-elu-breton/
Malgré les alertes lancées, depuis plusieurs années, sur ABP et les interpellations faites auprès de tous les élus de Bretagne et de France qui auraient du amener des réactions ce projet est plus que jamais d’actualité...
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Léon-Paul Creton Le Jeudi 25 juillet 2013 12:52
Sur le forum de TéléNantes, émission Le Transbordeur si je ne me trompe, en 2007/2008, sous le pseudo Paulo pour m’amuser un peu, je suis intervenu plusieurs fois dès l'annonce, la com. de Sarkozy sur, la nouvelle décentralisation/métropolisation qui dans son esprit _et le mien_ devait très certainement se limiter au grand Paris …jusqu’au Havre, ou Gross Pariss, expression que j’avais utilisée à l’époque.
La réunification bretonne a été très rapidement intégrée à ce débat pour lequel j’ai défendu l’idée que cela soit fait par décret (et je n’ai pas changé). Estimant que quel que soit le résultat d’un vote ou référendum dit « démocratique à s’en étouffer », un refus de réunification ne serait jamais accepté par une frange du Peuple Breton ! Donc ce qu’un décret minable avait défait, un autre décret réparateur et plus glorieux devait le réparer.
Sur le sujet du Gross Pariss, j’ai depuis fait deux ou trois remarques ou petits commentaires, mais les Bretons concentrés sur le moins nécessaire continuaient leurs chamailleries bretonnes, sur des sujets sans intérêts immédiats, ni des plus vitaux. Chamailleries entre structures politicantes pour une élection présidentielle pleine de "promesses", et entre différentes autres… Toutes aussi inefficaces et d'aucun intérêt prioritaire pour la Bretagne et les Bretons.
Ce qui se dit du Gross Pariss sur différents journaux depuis trois ou quatre ans, n’amène pas davantage de réflexion sur le sujet des métropoles et autre nouvelle décentralisation. Bien entendu la plupart d’entre nous ne sont pas des Nolwenn Leroy, ni des Johnny Clegg, ou Coluche, pour qu’on prête attention à leur musique, à leurs commentaires ou articles.
Alors tranquillement le Gross Pariss s’organise, examine comment trouver « les sous », sur qui et comment il va prélever pour se financer. Il tire ses plans, et trace ses routes, bref se met en place. RIEN ! Dans les cambrousses régionales que des intérêts particuliers et à courtes vues entretiennent. Toujours que du futile, de l’impuissance face à l’essentiel…
Beaucoup d’articles paraissent régulièrement sur le Gross Pariss, le Breton n’en a toujours pas cure. Je me demande d’ailleurs si définitivement il n’a pas la grosse trouille de prendre le taureau par les cornes pour tout problème.
Libération, dans son journal se trouve un blog « Grand Paris et petits détours » où la situation du futur Big Lutèce est analysée, critiquée etc… Rien dans et pour les Pays Vaincus ! Pas plus que dans nos « gazettes »…Et tout aussi tranquillement six années viennent de s'écouler, pour rien.
Les Bretons ont de moins en moins confiance _et c’est peu de le dire_ en ceux qui leur promettent la Lune, en breton ou en français, alors « en attendant » je ne sais quoi, ils se regardent le doigt !
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