La 18e conférence internationale sur le Sida se déroule depuis dimanche à Vienne. Jusqu'au 23 juillet, plus de 20 000 chercheurs, médecins et membres d'associations débattent de dépistage volontaire pour tous, de traitement simplifié plus précoce et de financement. État des lieux de la maladie en Bretagne.
Le Sida (syndrome d'immunodéficience acquise) continue de faire deux millions de morts par an sur la planète. Qu'en est-il chez nous ? Une étude réalisée auprès de l'ensemble des laboratoires d'analyses biologiques et médicales de la région administrative Bretagne et dévoilée en décembre dernier fournit des données sur les personnes touchées par le virus d'immunodéficience humaine (VIH) et le Sida.
100 nouveaux cas de séropositivité au VIH ont été recensés parmi les habitants de la région Bretagne en 2008. Par rapport au début des années 1990, pic de la maladie, ce nombre de cas a chuté de plus de 50%. Deux diagnostics de Sida sur 3 concernent des hommes.
Dans la moyenne des régions françaises
Depuis 2004, le nombre de nouveaux cas de Sida par année oscille entre 20 et 25. Avec un taux de de 17 cas diagnostiqués en 2008 par million d'habitants, la région administrative Bretagne se classe dans la moyenne des régions métropolitaines françaises touchées par le Sida. Toutefois, au vu des chiffres fournis par l'Observatoire régional de la santé de Bretagne (ORSB), le taux d'incidence du Sida augmente dans notre région. Dans le début des années 1990, elle était positionnée parmi les six régions où l'incidence se révélait la plus faible. Elle se situait en 1998 au 14e rang des incidences les plus fortes, sur des niveaux proches de ceux de l'Alsace, de la Franche-Comté, du Limousin et de Midi-Pyrénées.
Moins de dépistages
Dans quatre départements bretons sur cinq (Loire-Atlantique pas prise en compte), un peu moins de 150 000 tests ont été réalisés. Le retard au dépistage en région administrative Bretagne perdure puisque plus de la moitié des personnes chez lesquelles a été posé un diagnostic de Sida sur la période 2007-2008 ignoraient leur séropositivité au moment de la découverte de l'infection. Parallèlement au moindre recours au dépistage dans la région, le taux de sérologies positives, de 47 par million d'habitants, est parmi les plus faibles des régions françaises.