Dans le contexte actuel de grave crise de la pêche, la LBDH tient à apporter son soutien à cette profession emblématique de la Bretagne. Il est bon de rappeler que c'est aujourd'hui la législation européenne qui est en cause : le fonds de prévention aux aléas de la pêche n'existe plus depuis le début de l'année, car il est considéré comme “contraire” aux règles édictées à Bruxelles.
Face à cette situation, les pêcheurs ne sont pas défendus, aucun ministère particulier n'est dédié à ce secteur économique. Ajoutons à cela le prix du poisson, que les pêcheurs ne contrôlent pas. Ces deux éléments obligent aujourd'hui les marins à rester à terre, à moins de travailler à perte.
Rappelons aussi que depuis le plan Mellick de 1992, c'est la fin de ce métier qui semble programmée. Mais il est vrai que l'État français n'a jamais semblé défendre la profession au niveau européen : vu d'un bureau parisien, il doit être difficile de se rendre compte des réalités du métier.
Alors que le président de la république française s'apprête à visiter mardi les marins grévistes du Guilvinec, il est aussi nécessaire de se souvenir de l'affaire toujours non élucidée du Bugaled Breizh, bateau immatriculé dans ce port.
En espérant donc, mais sans trop y croire, que le président français arrêtera de prendre les Bretons, et en particulier tous ceux dont la profession est en rapport avec le monde maritime, pour des “imbéciles”.
Pour la LBDH M.Herjean