Jacques Auxiette nous a fait une grosse colère lors de la première réunion de la commission permanente du Conseil régional des Pays de la Loire. L'élu PS "fustige la réforme des collectivités territoriales". "Colère feinte ?", s'interroge sur son blog l'UDB de Loire-Atlantique. Découvrez le point de vue de l'Union démocratique bretonne pour qui : "M. Auxiette peut bien fustiger, des régions comme la sienne sont les meilleures alliées de la centralisation..." Ci-dessous reprise de larges extraits du billet du blog de l'UDB 44.
La presse (Ouest France PdL du 18 mai 2010) se fait l'écho de la feinte colère du président de la circonscription des Pays de la Loire à l'occasion de la première réunion de la commission permanente du nouveau Conseil régional.
Feinte colère ? Pas parce que les propos d'Auxiette sont dénués de justesse : il y a effectivement en France, aujourd'hui, une offensive sans précédent contre la timide décentralisation de 1982, et notamment contre les compétences et les moyens des régions, qui perdent l'autonomie fiscale et la compétence générale (capacité d'agir dans des domaines qu'elles estiment d'intérêt régional, même si la loi ne le prévoit pas expressément).
Le pouvoir central entend de surcroît modifier le mode de désignation des membres de leur conseil. Des élections sur le modèle des actuelles cantonales égareront dans le puzzle d'un miroir cassé tout vrai débat sur la région et son avenir.
Mais de quoi se plaint-il ?
Mais de quoi se plaint le président PS, élu d'une circonscription dessinée par l'État contre l'avis des populations, membre d'un parti qui s'est refusé à franchir de nouvelles étapes sur la voie de la décentralisation, et à remettre en cause le découpage qui casse les solidarités territoriales au profit des parcours Paris-Province ?
Que M. Auxiette et ses amis se posent donc la question : Y a-t-il en Europe un seul autre État que la France où les pouvoirs locaux peuvent être traités avec tant de désinvolture et de mépris ? Imaginent-ils Anjela Merkel décider tout à trac dans son bureau de réduire les pouvoirs et les moyens des régions allemandes ?
Des régions comme les Pays de Loire ou la Bretagne à quatre, par leur axe parisien et leurs moyens minuscules, n'ont pas été instituées pour représenter des populations et les mobiliser autour de projets débattus par elles, mais pour passer le balai et le plumeau dans le 22 pièces du propriétaire.
Sarkozy est dans la droite ligne du projet jacobin, auquel il doit le pouvoir."
Source : blog de l'UDB 44 - paru le 22 mai 2010 (nb : intertitre ajouté par ABP)