Publié le 4/04/18 11:19 -- mis à jour le 08/04/18 12:05
Ce matin, le président de la Federal Union of European Nationalities (FUEN, en français : l'UFCE), Loránt Vincze, a annoncé à Flensbourg, une ville du nord du Schleswig-Holstein en Allemagne, la victoire de l'Initiative citoyenne européenne en faveur des droits des minorités nationales et des minorités linguistiques avec 1 million 215 mille 879 signatures (1 215 879). 11 pays sur les neuf nécessaires ont dépassé les quotas qui avaient été définis pour valider l'ensemble du projet ( voir l'article ).
Ces résultats vont être envoyés cette semaine aux différents gouvernements européens pour validation. Fin juin, ces validations seront présentées à la Commission européenne à Bruxelles. La Parlement européen s'emparera alors du projet de loi avec l'obligation de voter l'initiative qui définira, dans toute la Communauté européenne, les droits des minorités nationales et linguistiques et les devoirs des Etats à leur égard. Le vote est requis pour octobre 2018 mais reste dépendant de l'agenda du Parlement selon les dires de Loránt Vincze.
Aux yeux de cette nette victoire, Loránt Vincze, a remercié tous les bénévoles, la presse, et le million de signataires, déclarant qu'on assistait à "la naissance d'un véritable mouvement européen en faveur des droits des minorités".
Philippe Argouarch
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Ken emberr Xavier
J’ai signé cette pétition sans grande conviction sachant que la France trouvera de toute façon le moyen de ne pas appliquer ce qui pourrait encore sauver les langues parlées sur son territoire.
De toute évidence il y a peu de monde à croire encore à la volonté de l’Union Européenne de défendre les droits des minorités (cf. l’affaire catalane) et encore moins à croire en l’Etat Français pour les appliquer.
D’où le peu d’enthousiasme constaté dans l’Hexagone pour cette initiative.
Vus les faibles pourcentages de participation chez nous, je crois bien ne pas avoir été le seul à hésiter.
Mais la pétition est valide, grâce en particulier aux petits pays d'Europe centrale bousculés par l'Histoire et je m'en réjouis, tout en partageant par ailleurs la méfiance d'Yvon Ollivier. Combien de dépassements de ligne blanche la France n'a-t'elle pas commis sans qu'elle bouge d'un iota, alors même que les instances européennes ou internationales dont elle est membre la sommaient d'obtempérer ?
Derniers en date : la disparition de l'Alsace, par l'UE et l'annexion de Mayotte, par l'ONU.
Mais restons positifs : il fallait tenter et la première étape est franchie !
Pendant ce temps, nous apprenons par ABP que nos discrets homologues alsaciens d'Unser Land ont été reçus par le préfet Marx de la région Grand Est, afin de lui remettre un travail de 250 pages soutenant la création d'une "Collectivité Alsacienne à statut particulier" apparemment inspiré par l'exemple Corse.
Outre le "retour officiel d'un périmètre territorial" autoritairement rayé de la carte en 2014, ils demandent le transfèrement des compétences suivantes :
- Enseignement et culture (avec j'espère influence sur le contenu et non seulement le contenant)
- Gestion du Droit local
- Aménagement du territoire
- Transports routiers et ferroviaires
- Coopération transfrontalière
La Région B4 possède déjà une partie de ces compétences, mais voilà sans surprise voie où nous devrions avancer nous aussi en Bretagne, avec demande de Statut particulier, de réunification, de nouvelles compétences et un budget digne des démocraties européennes fédéralisées qui nous entourent.
Or n'ayant que des partis peu ou prou jacobins, nos élus, nationaux et régionaux tout d'abord (je ne parle pas des maires) à part quelques personnalités méritantes mais noyées dans la masse, ne proposent aucune évolution en ce sens et nous sommes semble-t'il en panne de "challengers nationalitaires".
De quoi enrager car nous avons absolument tout ce qu'il faut et au-delà, beaucoup plus que Corses et Alsaciens, qui tendent à nous prouver malgré tout que la volonté des hommes est plus efficace que le potentiel du territoire.
Mais n'y croyez pas trop car si il y a quequechose de décidé au niveau européen cela restera innappliqué en France. La France s'est toujours arrangée pour que rien ne l'oblige en matière de droits linguistiques des minorités nationales ( Bretons, Basques, Corses etc....)
Si l'Europe n'en ressort rien (par pression des États nations par ex), elle prouvera son incapacité à réaliser ses initiatives de démocratie, et qu'elle n'a donc pas d'utilité pour la démocratie. Je ne pense pas que cela pourrait continuer ainsi. Peut-être...
Et si l'initiative aboutit à quelque chose de correct, ouf, tant mieux. Je l'espère...
Nous observerons donc avec la plus grande attention la décision autoritaire de la Commission de soumettre ou non cette exigence démocratique à l'assemblée législative de l'UE et en cas de refus, nous le ferons savoir le plus largement possible, en ajoutant à notre combat pour l'application des principes universels ce nouveau camouflet à la liste des entorses faites par les/des Etats-Nations aux Droits Universels des Peuples à l'usage normal de leurs langues.
Breton de naissance, je ne veux pas parler breton, une langue qui m'est étrangère, pas plus le gallo. Je ne veux pas que l'on retourne à l'époque de ma grand mére ou l'on parlai breton quand on ne voulait pas qu'elle comprenne, étant du pays gallo
Vous ne voulez pas parler breton; c'est votre droit mais n'empêchez pas ceux qui ont envie de le faire sous prétexte d'une expérience malheureuse!!!!
Cela me fait penser à des membres de ma famille qui ne voulaient plus parler breton parceque l'école l'interdisait; ils ne comprenaient pas pourquoi l'école en breton aujourd'hui alors que cinquante ans plus tôt elle luttait contre le breton. Ce sont des gens qui n'ont aucun recul sur les évènements. Pour eux la république française c'est bon , c'est bien; ils ne comprennent pas que cette bonne république voulait leur extirper le breton de la bouche pour le faire disparaître; c'est au-dessus de leur entendement. Ils ne comprenaient pas que ce n'était pas les mêmes à la barre.
Christian, vous n'avez aucun recul sur les évènements!!!
Qui sommes-nous, demandez-vous ?
Simplement des Bretons qui souhaitent que les Droits fondamentaux dus à tout peuple, toute nationalité, toute nation, leurs soient pleinement appliqués. Ni plus ni moins. Et pas seulement au compte-goutte, en particulier s'agissant ici des langues ...
Y-a-t'il là de quoi faire fuir à toutes jambes le démocrate qui se cache immanquablement en vous ?
Votre mouvement de recul à l'idée de cette perspective pourtant naturelle est d'ailleurs classique et traduit généralement soit une méconnaissance du sujet, soit une capitulation en rase-campagne d'une part de soi-même, puisque vous déclarez être Breton.
Les réponses ne sont pas compliquées et n'ont rien de secret.
D'abord, ce qui est souhaité, c'est la "co-officialité du breton et du français" et non le monolinguisme breton. Donc, en Bretagne, vous serez toujours en mesure de vivre normalement en français. Ce qui change, c'est que les brittophones auront progressivement eux aussi - simple justice - cette même possibilité.
Secondo, il ne s'agit pas de décréter que tout le monde doive s'exprimer en breton du jour au lendemain, épouvantail que l'on brandit toujours à dessein comme jadis le spectre de la Grande Peste. Une ré-appropriation du breton (et/ou du gallo) par la population, sous-entend que ces langues soient enseignées dans toutes les écoles de façon obligatoire, en un processus qui demandera clairement une génération, sinon deux , pour pouvoir être parfaitement au point.
Vous ne serez donc pas personnellement concerné et ce, à double titre : par la co-officialité français/breton et par votre âge même si le changement s'appliquait demain matin, ce qui n'est malheureusement pas le cas.
Pas plus que les cheminots en place n'ont à craindre un changement de statut pour eux-mêmes, les nouvelles conditions ne s'appliqueront pleinement qu'aux nouvelles générations de Bretons. Et je le répète, même alors, le bilinguisme breton /français sera toujours respecté étant une nécessité incontournable pour les petits pays dont la langue autochtone est limitée à ses propres frontières et où une langue plus répandue s'impose dès que l'on sort de son périmètre. (Néerlandais, danois, norvégien ou suédois doublés de l'anglais dès la maternelle ou le primaire par exemple).