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- Communiqué de presse -
La Catalogne deviendra officiellement une Nation
Eurominority par Mikael Bodlore-Penlaez [11/05/2005 Français] La Catalogne (Généralité de Catalogne) pourrait devenir officiellement une Nation. Le texte voté par le parlement régional est actuellement en débat au niveau national. S'il était accepté, la Catalogne deviendrait une "Nation", comme le sont aujourd'hui le Pays de Galles ou l'Écosse au sein du
Par Eurominority, Organisation pour les Minorités Européennes le 4/11/05 12:01

Eurominority par Mikael Bodlore-Penlaez [11/05/2005 Français]

La Catalogne (Généralité de Catalogne) pourrait devenir officiellement une Nation. Le texte voté par le parlement régional est actuellement en débat au niveau national. S'il était accepté, la Catalogne deviendrait une "Nation", comme le sont aujourd'hui le Pays de Galles ou l'Écosse au sein du Royaume-Uni.

Que veulent les Catalans ?

Le Parlement catalan a approuvé par 90 % des députés le projet de réforme du statut "Estatut" de la Généralité de Catalogne. Mené par le leader de centre-droit Convergence et unité (CiU), Artur Mas, cette proposition est tout autant soutenue par les députés de la Gauche républicaine (ERC) membres de la coalition nationaliste au pouvoir et son leader Josep-Lluis Carod-Rovira. Le premier a déclaré concernant la Catalogne qu'elle "se perçoit comme une nation parce que c'en est une". Le second de renchérir en déclarant que "la Catalogne est une nation. Nous avons gardé cela à l'esprit dans les heures les plus noires de la dictature".

Le projet de réforme, n'est pas qu'un jeu politique car selon les estimations deux tiers des Catalans soutiennent cette proposition.

Qu'est-ce que ça change ?

Le projet catalan prévoit d'une part la création d'une Haute cour régionale, instance suprême de la région traitant des affaires constitutionnelles. Celle-ci remplacerait la Cour constitutionnelle espagnole en Catalogne. D'autre part la Généralité de Catalogne obtiendrait son indépendance fiscale et pourra percevoir directement l'impôt.

De plus le projet institue le devoir de parler catalan et instaure la pleine autorité judiciaire, à travers un Tribunal supérieur de justice. La Catalogne n'obéirait plus dans ce domaine à l'autorité de Madrid.

À qui s'applique ce nouveau statut ?

Ce projet s'applique à la seule Généralité de Catalogne (Generalitat de Catalunya). En revanche, suivant une logique d'état, les Catalans du Nord, du Pays Valencien et des Baléares restent cantonnés à leur statut actuel. À noter toutefois que la région de Valence, d'identité catalane mais indépendante de la Généralité de Catalogne souhaite aussi réformer son statut. À quand la grande Catalogne ?

Un projet soutenu par le Parti socialiste espagnol

Lorsque le Pays Basque (Euskadi) avait voulu faire voter un texte dit "plan Ibarrexte", en référence au chef du gouvernement basque, le nationaliste Juan José Ibarretxe sur sa souveraineté (largement calqué sur le modèle québécois) et une éventuelle libre association entre le Pays Basque et l'Espagne, le Parlement national avait refusé d'examiner cette proposition.

Pour ce qui est du projet catalan, le parlement a cette fois-ci accepté de l'examiner avec le soutien du Parti socialiste et de son leader José Luis Rodriguez Zapatero. Pour lui, il s'agit de montrer le visage "d'une Espagne plurielle". C'est à une écrasante majorité de 197 voix contre 146 et une abstention que le Congrès des députés a accepté, le 2 novembre, de débattre du projet.

Opposition du Parti populaire

Le Parti populaire (opposition de droite et conservatrice) considère ce projet comme anticonstitutionnel. Il estime qu'il s'agit d'une remise en cause de l'unité espagnole. Son leader, Mariano Rajoy a déclaré qu'il s'agissait d'un "voyage vers l'inconnu" et de "faire voler en éclats le consensus constitutionnel de 1978".

Les étapes avant l'entrée en vigueur du texte

Le texte du projet amenant plus d'autonomie pour la Catalogne doit être examiné par la commission des affaires constitutionnelles. Cette étape peut durer deux mois même plus. Il sera ensuite débattu en séance plénière.

Et les autres nations d'Europe ?

L'ouverture de l'État espagnol malgré les réticences peut faire parfois rêver les régions d'Europe. Les États sans Nations aujourd'hui réduits au rang de région souhaitent plus d'autonomie et qu'un système fédéral s'impose en Europe. C'est en France que le tensions risquent d'être les plus fortes dans les années à venir. Les élus régionaux se rendent compte que l'autonomie des régions permet plus de souplesse. C'est en particulier dans la gestion quotidienne des affaires au niveau local que les difficultés se font resentir. Mais dans cette accélération de la décentralisation, la question des moyens financiers restent le principal point noir. Les Catalans sont sur le point de la résoudre en percevant directement l'impôt.

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