Mercredi dernier, une majorité de sénateurs, de droite et de gauche, a repoussé l'amendement, proposé par le député UMP Warsmann, soutenu par le gouvernement, permettant la reconnaissance des langues régionales par la Constitution.
« Nous regrettons ce choix et appelons les sénateurs à revoir leur position » , déclare Mireille Dubois au nom du groupe des conseillers régionaux UMP/Nouveau-Centre. «Notre groupe est attaché au patrimoine culturel et linguistique de la Bretagne. Nous soutenons le combat de tous ceux qui veulent faire reconnaitre les langues régionales par la Constitution afin de ne pas les laisser s'éteindre» , poursuit la conseillère régionale des Côtes d'Armor. « Plusieurs membres de notre groupe parlent breton, parfois quotidiennement, nous ne laisserons pas dire que l'UMP veut interdire la pratique de la langue bretonne » .
L'élue de Saint-Brieuc ajoute que «des sénateurs socialistes aussi reconnus que Robert Badinter ou Michel Charasse, ont aussi voté contre l'amendement au texte constitutionnel» .
Elle poursuit «Libre à Madame Lebranchu de penser qu'ils sont des conservateurs exacerbés. Pour notre part, nous appelons tous les sénateurs à apprécier cet amendement comme un acte de sauvegarde de nos langues régionales, non pas comme une agression contre la langue française. Elle restera le patrimoine commun de la nation» , conclut Mireille Dubois.