Retour en eau calme demain ? Suite du journal de campagne de J.-C. Perazzi
Les campagnes électorales s'achèvent enfin
Celle qui a concerné l'élection d'une sorte de monarque au sommet de l’État et celle destinée à installer plus de cinq cents députés sur les bancs de l'Assemblée nationale. Et déjà on sent que certains prétendants au titre de roi de France en… 2017, trépignent dans les starting-blocks, élaborant des tactiques qui leur permettront d'être les premiers au coup de pistolet. Les autres, ceux de la seconde élection, mis au tapis ou sur le point de l'être, rêvent de revanche et donnent déjà rendez-vous, dans des messages plus ou moins subliminaux, à leurs électeurs et électrices pour le prochain coup.
Les campagnes électorales s'achèvent enfin
Mais ne comptez pas sur moi pour aller dans le sillage de Jo, le sympathique barman du bar-tabac : « Moi, voter pour tous ces guignols qui sont payés par nous promettre la lune, se faire élire, décider n'importe quoi et, par la suite, tenter d'être réélus ? Pas question. Je m'abstiens de voter » .
OK, Jo. Faut quand même nuancer un peu. Parmi ceux que tu appelles les guignols, il y en a qui le sont moins que d'autres. Et puis, gaffe quand même, avec ton discours enflammé, tu donnes des billes à ceux qui ne rêvent que d'une chose : mettre la démocratie parterre. On a vu-on voit-ce que cela peut donner comme résultats. Dans un pays récemment, il y en a même qui sont allés jusqu'à démolir des bars à la kalachnikov ! Impensable, non ? N'oublions pas non plus certains « débordements » dans la Russie de Staline, le Chili de Pinochet…
Les campagnes électorales s'achèvent enfin
Avez-vous remarqué que ces cinq années passées de « campagne » a donné l'occasion à une montée en audience inhabituelle des comiques et des humoristes. Des tonnes de flèches en direction des politiques de tous poils, certains d'entre eux quand même étant des cibles privilégiées.
Et comme par hasard, la seconde élection (celle des députés) débouche sur deux faits imprévus.
L'un et l'autre ont, qu'on le veuille ou non, un côté comique ou surréaliste certain.
Il y a d'une part un tweeter imprévu, imprévisible ; de l'autre l'appel d'un humoriste récidiviste.
Et les médias de se précipiter avec gourmandise sur ces deux faits pour leur fournir toute la dimension hexagonale qu'ils méritent (?). Comme ils ont pu durant ces cinq dernières années donner souvent aux débats politiques des allures clochemerlesques.
Franchement. En décrétant que demain il n'y a pas mieux à faire on n'est pas dans la vérité ?
Mieux que de se prêter à ces jeux médiatiques, politiques, humoristique ?
En décidant entre nous que l'on peut tenter de construire un territoire (un pays) où les notions de partage du travail, des salaires, de l'emploi, des retraites sont des solutions simples, évidentes, de bons sens pour nous et nos descendants.
Jean-Charles Perazzi