Put your name here

connexionS'accréditer | S'abonner | Se connecter | Faire un don
> Logo ABP
ABP e brezhoneg | ABP in English |
- Communiqué de presse -
L'État français laisse mourir la pêche bretonne
Emgann-MGI tient à saluer le courage des pêcheurs bretons, français, et maintenant de toute l'Europe, qui se mobilisent pour que perdurent leur activité. Face à l'économie libérale qui fait que
Jonathan Guillaume pour Emgann-Mouvement de la Gauche Indépendantiste le 25/05/08 18:43

Emgann-MGI tient à saluer le courage des pêcheurs bretons, français, et maintenant de toute l'Europe, qui se mobilisent pour que perdurent leur activité. Face à l'économie libérale qui fait que les mareyeurs achètent aujourd'hui des poissons venus de l'autre bout des mers à des prix mettant en danger la profession, face aux quotas qui entretiennent une inégalités entre les pêcheurs européens, face à la spéculation boursière qui fait grimper le prix du carburant, face à l'Etat qui semble ne plus chercher de solutions pour la pêche, il est plus qu'important de se faire entendre.

Nous avions dit lors de la crise d'octobre de l'année dernière que les promesses du locataire de l'Élysée n'étaient que du vent (voir le site) , nous avions vu juste ! Aujourd'hui les pêcheurs en sont au même point. Le gouvernement promet de débloquer une centaine de millions d'euros et de remettre en cause la politique des quotas, cela est totalement démagogique et montre bien que le gouvernement n'a pas prévu de régler réellement et durablement le problème ! Donner de l'argent pour palier la montée du gazole est une fausse solution, cela est certes nécessaire dans l'immédiat mais c'est bel et bien une vraie politique de la mer que l'État français devrait adopter pour pouvoir sauver la pêche.

Mais le gouvernement en a-t-il vraiment envie ? La question peut légitimement se poser lorsque l'on regarde les différents plans qu'il y a eu par le passé. À chaque fois, pour répondre à la grogne des pêcheurs, les gouvernements ont débloqué des fonds sans jamais chercher à comprendre la nature du problème. Aujourd'hui encore, la France promet une enveloppe de quelques millions d'euros et une révision à la baisse des quotas, qui sera de toute façon annulée par les pays membres de l'UE !

Le constat se fait de lui-même, l'État français n'a pas envie de sauver l'activité. Pire ! Si elle pouvait mourir d'elle-même, cela arrangerait les affaires du gouvernement qui, pour faire bonne figure, mettra cela sur le compte de l'Europe ! La solution au problème est de faire des navires moins consommateurs !

Ceci ne veut pas juste dire que faire un diagnostic énergétique avec quelques préconisations suffise. Les bulbes de quille, les économètres et autres systèmes de contrôles des chaluts, les pêcheurs les possèdent déjà ! À quoi bon ce diagnostic qui dira que le navire est au minimum de sa consommation compte tenu de ses dimensions ? À quoi bon que les gens du ministère (de la DPMA plus précisément) préconisent, pour faire des économies d'énergie, un nettoyage régulier de la carène et de l'hélice, tout ça les pêcheurs le font déjà !

Le volet sur la diminution de la consommation d'énergie dans le plan de restructuration de la flotte n'est qu'un plan de plus qui ne sauvera rien. La seule façon de faire des économies d'énergie, et donc de contrebalancer les hausses du prix du pétrole, c'est changer de réglementation et arrêter de diviser les navires en moins de 12 mètres, de 12 à 24 mètres et plus de 24 mètres ! En effet cette réglementation favorise la construction de bateaux-usines larges et gros consommateurs de carburant. De plus, en privilégiant les petites unités de pêche, on ménagerait les ressources halieutiques tout en favorisant l'accroissement du nombre d'emplois.

Voici le paradoxe de cet État qui fait mine d'un côté de chercher des solutions pour que les pêcheurs puissent diminuer leur consommation, mais d'un autre côté ne veut toujours pas se pencher sur le vrai problème de la réglementation !

Nous ne le réputerons jamais assez, la France est une nation terrestre et n'a aucune connaissance des choses de la mer, les gouvernements successifs ont toujours pensé la mer comme une question annexe (la preuve, depuis combien de temps il n'y a pas eu de véritable ministère de la Mer ?).

Alors camarades pêcheurs, une seule solution, un pouvoir breton ! Un pouvoir qui puisse vous permettre de vous défendre au parlement européen, un pouvoir qui ait de véritables compétences de négociations pour pouvoir faire le poids face à ce pouvoir central qui ne regarde que son nombril parisien !

Pour Emgann-MGI, Vincent J.

(voir le site)

Voir aussi :
Vos 0 commentaires :
Commenter :
Votre email est optionnel et restera confidentiel. Il ne sera utilisé que si vous voulez une réponse d'un lecteur via email. Par exemple si vous cherchez un co-voiturage pour cet évènement ou autre chose.
ANTI-SPAM : Combien font 2 multiplié par 4 ?

ABP

Publier

Nous suivre

2003-2024 © Agence Bretagne Presse, sauf Creative Commons