Nous souhaitons réagir aux propos tenus par Guy Hascoët tête de liste d'Europe Ecologie aux régionales et invité de Mme Ramel-Flageul et de Mr Robin d'Europe écologie Bro Pondi, après

Nous souhaitons réagir aux propos tenus par Guy Hascoët tête de liste d'Europe Ecologie aux régionales et invité de Mme Ramel-Flageul et de Mr Robin d'Europe écologie Bro Pondi, après la projection du film de Nicolas Hulot : le syndrome du Titanic, le 24 novembre au cinéma Le Rex à Pontivy.

Guy Hascouët « apportera un regard d'expert au débat » nous avait-on annoncé. Or, les réponses qu'il nous a données n'ont pas manqué de nous surprendre. Nous tenons à réagir notamment sur la question des terres cultivables et celle de l'électricité éolienne en Espagne

Une réponse de néo colonialiste sur la question des terres agricoles

Lors du débat, nous avons fait remarquer que la population mondiale qui est aujourd'hui de 6,8 milliards d'habitants va passer à 9 milliards en 2050 (d'après le dernier rapport des nations unies). Et beaucoup anticipent la pénurie estimant que la nourriture est l'or noir de demain. Aussi avons-nous objecté que « les terres agricoles sont une ressource précieuse et menacée et dès lors il ne nous paraît pas acceptable de les accaparer pour notre production de bois de chauffage par exemple. » Après les images hélas réalistes de Nicolas Hulot, nous avons été stupéfaits d'entendre Guy Hascouët nous répondre : « Mais nous avons assez de terres ! ». Et d'évoquer alors les friches et les immenses propriétés d'Amérique du sud : les latifundia. On sait en effet que l'agro-industriel français Louis Dreyfus achète des dizaines de milliers d'hectares au Brésil avec la banque américaine Morgan Stanley, que des groupes suédois ont acheté un demi million d'hectares en Russie, que le britannique Landkom produit blé et colza sur 100 000 ha en Ukraine, la Deutsche Bank et l'américaine Goldman Sach investissent dans les élevages de poulets en Chine etc. Mais qu'un représentant d'Europe Ecologie semble nous indiquer le même chemin, non pas pour nourrir les populations comme c'est le cas des spéculateurs cités précédemment, mais pour des productions d'énergie, a vraiment de quoi nous alarmer.

Des données de publicitaire éolien pour vanter le modèle espagnol.

Guy Hascouët a aussi vanté le choix de l'Espagne en matière d'éolien déclarant que l'électricité éolienne a dépassé dernièrement 50% de la production dans ce pays ! L'AFP du 9 nov. 2009 titrait en effet « Espagne: l'électricité éolienne a dépassé 50% de la production, selon El Pais », mais elle précisait bien que cette électricité avait été produite entre 03H20 et 08H40 (02H20 et 07H40 GMT) le dimanche 1er novembre, sachant que le lundi était également férié en Espagne, et alors que de très forts vents soufflaient sur une bonne partie de la péninsule. Et nous ajouterons que cette électricité a donc été produite en pure perte. Cela revient à dire que la Bretagne avec son usine marémotrice sur la Rance et son barrage de Guerlédan produisent une grande partie de l'électricité bretonne, alors que cela n'est vrai que les nuits de jours fériés !

Donc, pas de quoi s'exclamer comme on l'a fait Guy Hascouët : « Qui peut se vanter de faire aussi bien ? »

Car en réalité, d'après les données de l'observatoire des énergies renouvelables l'éolien a représenté 8,8 % de la production d'électricité en 2007 en Espagne. Et nous découvrons que la part des énergies fossiles, génératrices de gaz à effet de serre, représente 61% de leur production d'électricité. ( site : www.energies-renouvelables.org/observ-er) Pour rappel, l'Espagne s'est engagée, en signant le protocole de Kyoto, à limiter les émissions de GES à +15% par rapport à celles de 1990, année de référence. Pourtant, en 2006, l'augmentation des émissions avait atteint +50,6% par rapport à 1990 faisant de ce pays le plus mauvais élève de la communauté européenne. Ce qui montre bien l'inadéquation de l'éolien pour atteindre les objectifs de Kyoto.

Alors, si le modèle d'Europe Ecologie est espagnol, il est certain que nous allons couler le Titanic, notre planète.

A ce sujet, nous souhaiterions connaître la position de Mme Ramel-Flageul représentant l'UDB d'Europe écologie Bro Pondi, sur l'implantation massive d'éoliennes en Centre Bretagne alors qu'elles sont écartées du littoral et d'un large périmètre des cités résidentielles CSP+ Pour l'APB la présidente Anne Marie Robic