La deuxième réunion publique d’information sur le futur parc marin d’Iroise s’est tenue hier soir à Chateaulin. Une cinquantaine de personnes se sont déplacées pour assister à la présentation faite en présence du sous-préfet de Chateaulin et de Geneviève Rousseau, directrice de la mission.
Contrairement à la dernière réunion à Plouarzel qui s’était tenue sous les slogans des manifestants, la rencontre d’hier soir a eu lieu dans un climat serein. Aucune manifestation devant la salle du cinéma reconvertie pour l’occasion.
Après une présentation de plus d’une demi-heure, qui a permis de détailler les 10 orientations de gestion du futur parc, les intervenants ont répondu aux questions. Les premières questions ont touché au thème de l’application d’une telle loi, notamment au regard de la loi sur l’eau, votée mais difficile à appliquer. Geneviève Rousseau, directrice de la mission, a rassuré sur ce point les usagers, expliquant que "le projet d’Iroise est bien suivi par les responsables politiques", et que la "volonté politique est claire, malgré les délais légaux nécessaires".
La baie de Douarnenez, entre Terre et Mer
M. Forey, le maire Ploéven, présent à cette réunion, a lui souligné l’évolution positive du projet. Il a estimé être maintenant face à "un parc breton pour la Bretagne". Il a également mis en avant l’intérêt d’un tel parc permettant, grâce à une liaison avec la parc naturel d’Armorique, une meilleur coordination des actions entre Terre et Mer. Une action qui selon lui permettra à la baie de Douarnenez d’être mieux protégée et de mettre en œuvre de nouvelles politiques. Une interaction "obligatoire" entre Terre et Mer qui a aussi été soulignée par Geneviève Rousseau. Et le maire de Ploéven de signaler que ce nouveau parc peut être aussi l’occasion, dans le cadre des fouilles archéologiques, de « retrouver la ville d’Ys » .
Le calendrier de création du parc
La question du calendrier a aussi été évoquée. Si la loi impose un certain nombre de délais, le parc devrait malgré tout voir le jour à l’horizon du 2ème trimestre 2007. En effet, il faut d’abord passer les délais des enquêtes publiques, puis la remise du rapport de synthèse du Préfet. La signature du décret de création du parc pourrait intervenir en fin de premier trimestre 2007. A partir de là, les organes de gestion du parc pourront prévoir le plan d’action, et le plan de gestion. Ce dernier devrait mettre deux à trois ans à voir le jour. Mais dès 2007, assure Geneviève Rousseau, des actions concrètes verront le jour dans le cadre de ce parc.
JPT / SJ / ABP