Exit N-D des Landes : le projet écarté – que l'on ait été pour ou contre – reste que la Bretagne privée de son ancienne capitale ducale demeure brisée en deux morceaux depuis le trait de crayon d'un haut fonctionnaire sur une carte ! Et cela fut entériné par le gouvernement de Vichy ! Décision pour laquelle nous n'avons jamais été consulté. Depuis lors, toutes les lois que Vichy avait édictées ont été effacées sur ordre gouvernemental, relativement récent…
… Sauf celle concernant le tracé historique de la Bretagne. Pourquoi ?
Ce regard de Paris d'aujourd'hui dans les décisions du Vichy d'hier est incompréhensible : sommes-nous l'exception absolue qu'il faut maintenir en l'état ? Accepter cette raide main-mise du fait de la décision du Haut Fonctionnariat d'une époque plus que révolue ? Et cela pourquoi ? Pour garder le souvenir noir d'hier ou nous maintenir en subordonnés de bas-étages ?
Aussi, c'est avec plaisir que l'on voit enfin une poignée d'élus régionaux de plusieurs courants d'idées, faire bloc, – enfin - et tendre la main à Nantes pour refaire à terme l'unité historique.
Car le retour de la capitale ducale à la place qui est la sienne est légalement possible.
On ne peut qu'être avec eux dans cette démarche. En effet, le démantèlement voulu par un crayonnage de la haute administration parisienne – qui n'a aucun mandat électif, ni de droits sur le territoire - perdure pour la Bretagne depuis l'Occupation ! Pourquoi ?
Quant au regard qu'ont d'autres élus, viscéralement tournés vers Paris, sur l'insuffisance des moyens d'accès modernes à cette « Province » : c'est déplorable !
Ni hon unan : quand prendrons-nous les moyens pour réaliser nous-mêmes ce que nous estimons nécessaire à ce territoire où nous vivons. Et donc écarter les décisions de l'État central qui coupe et tranche sans nous demander notre avis.
Car il n'est point besoin d'aller chercher très loin d'exercice plus révélateur de l'autoritarisme de cette république : la plupart de nos élus plient l'échine devant les décisions d'État. Pourquoi cela ? Nous sommes, paraît-il, en république.
Aussi tous nos vœux accompagnent la démarche de ceux – unanimement applaudi par l'ensemble du conseil régional de Bretagne - qui ont pris la décision de proposer à Nantes de reprendre ensemble le même chemin historique que par le passé. De même que nous ne pouvons que soutenir les juristes de Bretagne dans leur combat actuel. Entre autres, celui de la préservation de notre carte judiciaire qui recouvre l'exacte territoire du Pays.
Comme avec Rachida Dati sous Sarkozy, elle est à nouveau menacée !
Le combat continue.
Celui que la Bretagne entière pratique depuis des siècles.