La venue de Manuel Valls et son cortège de grâces saupoudrées, ses promesses et ses mesurettes nous renvoient plus que jamais à la question de l'indépendance. Certains se satisferont de cette visite poudre aux yeux et d'autres verront la supercherie éculée.
De l'économie à la culture, en passant par l'aménagement du territoire, les initiés noteront le vide du Pacte d'Avenir et la ringardise des effets d'annonce du Premier ministre français : la route traversant le centre Bretagne… un axe essentiel dont il est question depuis 50 ans alors que nous en sommes encore à l'état de promesses d'avoir le droit de la construire, avec nos restes ; le désenclavement de la Bretagne en la rapprochant de Paris… ce qu'on peut faire de pire pour pomper encore plus nos énergies, d'autant que nous avons financé notre tombeau à l'extérieur (financement par le Conseil régional de Bretagne de la ligne ferroviaire au-delà du territoire breton) ; des subventions pour accompagner nos entreprises alors qu'il ne s'agit en vérité que d'un bien maigre retour de notre fiscalité pour des entreprises lourdement handicapées dans leur développement par le centralisme français et l'absence de décisions en Bretagne… Et en matière de culture et d'éducation, une contractualisation en 18 mois des écoles Diwan… C'est une avancée issue de longues négociations, nous ne faisons que suivre avec beaucoup de retard ce qui se fait ailleurs dans l'hexagone (Iparralde, Pays Basque nord).
Cette visite démontre si besoin est que nous allons ramasser les maigres miettes que nous avons arrachées à l'État français par d'âpres luttes. Il est temps d'envisager notre avenir, par nous-mêmes, sans perdre plus de temps ni d'énergie.
L'indépendance, c'est possible. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir sur la seule possibilité d'améliorer notre quotidien et d'envisager un avenir : (voir le site) (source Parti Breton).
Pour Notre Chance, l'Indépendance,
Bertrand Deléon.