Après bien des déboires, les élus de gauche, de François Hollande aux élus régionaux, sont parvenus à créer la Banque Publique d'Investissement pour répondre aux effets de la crise sans les "effets pervers" des banques privées. L'UDB a toujours plaidé en faveur d'un outil à destination des acteurs de l'innovation qui investissent en région en cette période de crise, ainsi que l'annonçait l'article 1 de la loi du 31 décembre 2012 : «La Banque publique d'investissement est un groupe public au service du financement et du développement des entreprises, agissant en appui des politiques publiques conduites par l'État et conduites par les régions» .
La dépense scandaleuse de 300.000¤ pour le logo de la BPI n'a donc pas suffi, mais qui se souvient encore des 500.000¤ pour celui du Pôle Emploi, ou encore plus cynique, des 2 millions d'¤ pour celui de l'ANPE ? En effet, Le Canard Enchaîné nous apprend dans son édition de cette semaine, que cette banque publique se dote de 10.000 M2 de bureaux luxueux, surdimensionnés, en plein quartier haussmannien de Paris, parmi les plus chers de Paris, pour 6 millions d'¤ de loyer annuel.
Placer à Paris un outil public censé se pencher sur les territoires régionaux est déjà cocasse en soi. Présentée dans sa plaquette publicitaire comme "un édifice spectaculaire qui s'organise autour d'un atrium central planté d'arbres exotique", cette antenne de la BPI serait avant tout "un bâtiment fonctionnel, située dans le c½ur de la capitale, et donc au plus près des PME parisiennes avec lesquelles elle va collaborer".
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