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La Bretagne prise en grippe... Aviaire
LA BRETAGNE PRISE EN GRIPPE… AVIAIRE En pleine psychose internationale modelée par une stratégie phobique du virus H5N1, la Bretagne est la terre d’accueil de tests de grippe Aviaire. L’Etat se mobilise pour mettre en œuvre une contre attaque spectaculaire
Par Marc Le Toullec pour ABP le 26/10/05 13:53

LA BRETAGNE PRISE EN GRIPPE… AVIAIRE

En pleine psychose internationale modelée par une stratégie phobique du virus H5N1, la Bretagne est la terre d’accueil de tests de grippe Aviaire. L’Etat se mobilise pour mettre en œuvre une contre attaque spectaculaire pour détruire ce virus qui viendrait envahir notre assiette et notre organisme par la même occasion. Le H5N1 est mortel, nous le savons, faut-il encore être certain qu’il soit réellement transmissible à l’homme ! Mais le virus médiatisé à déjà sévit dans les rayons de volailles. La baisse des ventes de poulets, dindes et canards se fait ressentir chez les commerçants bretons. Pour pallier à une éventuelle attaque surprise du virus, le ministre de la santé Mr Xavier Bertrand a annoncé un exercice de simulation de crise (grippe Aviaire) les 3 et 4 novembre prochain à Kergloff près de Carhaix. Lieu stratégique puisque la Bretagne serait une terre à risque épidémique, vu le nombre important d’élevages hors sol de volailles et de porcs. De là à mettre la Bretagne en éprouvette, il n’y à qu’un pas ! D’un autre côté, le H5N1 à du bon ! Une usine de Plaintel près de Saint-Brieuc vient de se voir attribuer un juteux marché. En effet cette société spécialisée dans la fabrique de masques de protection à reçu une commande de la part de l’Etat de 12 millions d’unités de type FFP2. 50 millions de ces masques seront affectés à plusieurs entreprises dans le monde. Voilà un chiffre d’affaire qui lui, ne sera pas grippé (heu…vérolé !) Depuis le 25 octobre, l’Ille et Vilaine et la Loire Atlantique (et 19 autres départements hexagonaux), sont en quarantaine. En effet l’Etat a recommandé aux éleveurs de rentrer gallinacés et anatidés sous abri, puisque cette zone est un passage obligé des oiseaux migrateurs. De plus l’Union Européenne demande d’éviter de manger des oeufs crus. Pendant ce temps, agriculteurs, chasseurs, colombophiles, amoureux de volatiles de toutes plumes et surtout les consommateurs bretons se posent des questions : serait-on dans un mauvais remake du genre « Les Oiseaux » d’Hitchcock ? Dans tous les cas, le 3 et 4 novembre prochain, le monde aura les yeux rivés sur la Bretagne ! ABP/MLT

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