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Circonscription de Fougères, le sortant centriste et la toute nouvelle écologiste
L'accord passé entre le PS et les dirigeants d'Europe Écologie - Les Verts à Paris était clair : Fougères était réservée à une femme et elle serait écologiste. Agathe Remoué dit à son sujet
Par Sébastien Plunian pour ABP le 1/06/12 6:52

L'accord passé entre le PS et les dirigeants d'Europe Écologie - Les Verts à Paris était clair : Fougères était réservée à une femme et elle serait écologiste .

Agathe Remoué dit à son sujet qu'elle est fougèraise de naissance et de coeur. Cette journaliste, ayant récemment oeuvré au sein de l'Agence Internationale des Énergies Renouvelables d'Abu Dhabi, un émirat des Émirats arabes unis, fut également enseignante à l’École Supérieure de Journalisme de Lille.

Blason de la ville de Fougères

De surcroît, elle fut depuis 2011 aux côtés d'Eva Joly et en a assuré depuis la campagne présidentielle.

Cette expérience constitue la toute première en matière de politique pour cette jeune candidate de 40 ans, qui n'a à ce jour jamais brigué le moindre mandat politique et entend bien être particulièrement claire sur le sujet du cumul des mandats, en précisant qu'en cas d'élection à la fonction de députée, elle en assumerait la charge de manière absolument exclusive.

Ce sujet fut également abordé hier, mercredi 30 mai, par la ministre Cécile Duflot, toujours secrétaire nationale d'Europe Écologie, venue à Parcé afin de soutenir Agathe Remoué dans le cadre de son projet de revitalisation du monde rural.

A cette occasion, Mme Duflot déclarant que " Si nous voulons changer les choses, il faut changer les visages, élire des femmes et en finir avec ces barons qui cumulent ", fut également tout à fait précise.

La candidate écologiste de la 6e circonscription d'Ille-et-Vilaine bénéficie par ailleurs de soutiens officiels allant de Martine Aubry, ancienne candidate à la primaire socialiste ayant validé le choix de soutenir Mme Remoué au détriment du très hollandais Louis Feuvrier (voir le site) , à Manuel Valls en passant par Dany Cohn-Bendit ou le Premier ministre nantais Jean-Marc Ayrault, certainement pas fâché de savoir que le projet de la candidate écologiste et bretonne, n'aborde pas une seule fois le thème de la réunification de cette Bretagne dont la défense de la langue est également absente d'un programme aux reliefs très communs, et reprenant les sujets liés à la santé, au logement, à l'éducation, au monde agricole, à l'énergie et à la problématique de plus en plus sensible de l'emploi et du social.

L'un de ses concurrents les plus sérieux n'est autre que Thierry Benoît, l'actuel député centriste de la circonscription, âgé de 45 ans, conseiller municipal de Lécousse de 1989 à mars 2001, puis adjoint au maire en charge de l'espace rural et du développement économique. Conseiller général de mars 2004 à mars 2011, devenu député à l'issue des législatives de 2007.

Lui aussi natif de Fougères, d'un père aide-soignant et d'une mère agricultrice, il fut pensionnaire des Maisons Familiales Rurales dans le cadre d'une formation en alternance. Le député Benoît est élu, également, à la présidence de l'association "Fougères,Pays en marche" au mois d'avril 2011.

Celui qui avait réussi à vaincre Marie-Thérèse Boisseau au terme des dernières élections législatives, l'ex-secrétaire d’État aux personnes handicapées et élue députée de Fougères en 2002 dès le premier tour avec 64,65 % des voix, est arrivé au palais Bourbon en tant que membre de l'UDF ayant refusé de voter la motion de confiance au gouvernement Fillon, avant de décider de rejoindre le Modem, parti héritier, puis de demander à devenir membre du groupe du Nouveau Centre en 2008, parti sécessionniste de l'UDF concurrent du Modem de François Bayrou et proche de l'UMP, puis, en juin 2009, de devenir un membre fondateur de l'Alliance Centriste dont il est depuis lors le secrétaire général.

Il se présente aujourd'hui comme candidat de l'Union du Centre et de la Droite, émanation de l'accord de partenariat électoral entre son nouveau parti et l'UMP dans le cadre de ces législatives.

Attaché lui aussi à l'emploi, au développement des entreprises et à l'agriculture, mais également à l'aide aux personnes les plus démunies et au respect de l'environnement et de la biodiversité, il met pour sa part l'accent sur l'aménagement harmonieux du territoire et s'est d'ailleurs dit favorable à la réunification de la Bretagne à maintes reprises, bien que ce dossier n'apparaisse pas dans son projet.

Sur le plan du bilan de sa mandature, Thierry Benoît souligne le maintien à Saint-Aubin-du-Cormier de la garnison de l'armée française, située dans l'axe du champs de bataille de 1488, qui devait partir vers le Var, le camps de Canjuers qui y est situé étant pourtant le seul lieu d'entraînement possible de cette grande unité d'artillerie lourde héritière des troupes coloniales, ainsi que la mobilisation de plus de 40 millions d'euros afin de restructurer l'hôpital de Fougères.

Voir aussi sur le même sujet : législatives,Fougères
Féru d ' Histoire contemporaine et d'études politiques, Sébastien Plunian, originaire de Cornouaille, vit en Haute- Bretagne depuis une dizaine d'années .
[ Voir tous les articles de de Sébastien Plunian]
Vos 1 commentaires
Vincent DeFelger Le Vendredi 1 juin 2012 16:06
La pirouette un coup modem un coup udf un coup nouveau centre, puis alliance centriste pour finir union centriste-UMP. Le vent souffle fort sur le Pays de Fougères... En ce qui concerne son bilan...L'hopital est ce bien Monsieur Benoit...Monsieur Feuvrier nous annonce une autre couleur...je cite un communiqué de son site:"Concernant le centre hospitalier de Fougères, Monsieur Benoit déclare que « son vote a permis de débloquer 42 millions d’euros pour la modernisation de l’hôpital de Fougères «. En réalité, les décisions relatives à son agrandissement et à sa rénovation ont été prises en 2003 dans le cadre du plan « Hôpital 2007 », dont les principales dispositions avaient été annoncées par Monsieur Mattéi, alors ministre de la santé, dans son discours du 20 novembre 2002 et les financements inscrits dans la loi de financement de la sécurité sociale (loi 2002-1487 du 20 décembre 2002) à une époque où il n’était pas député puisqu’il a été élu le 17 juin 2007."
RDV le 10 juin
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