Seul au milieu de l'océan Atlantique, rien ne semble arrêter Franck Cammas (Groupama 3) en tête de la flotte des multicoques Ultimes. Il laisse actuellement son premier poursuivant Thomas Coville (Sodebo) qui a opté pour la route nord à plus de 346 milles derrière lui. Roland Jourdain (Veolia environnement) a repris la première place au classement des monocoques 60 pieds à Armel Le Cleac'h (Brit Air) désormais en seconde position.
Bernard Stamm, l'un des grands favoris en Class40 connait un problème de barre qui l'empêche de garder son allure et son cap. Il a décidé de diriger son Cheminées Poujoulat vers les Açores afin de tenter de réparer. Le plus bigouden des Suisses est pour l'instant rétrogradé à la 18e place du classement sur 43 bateaux en mer dans cette catégorie.
Echos de vacation au PC Presse installé à la Maison de la Bretagne dans le 15e arrondissement de Paris :
Jean Maurel, directeur de course de la Route du Rhum-La Banque Postale 2010
« Nous allons certainement assister à des changements de skippers en tête de course jusqu'à l'arrivée dans la catégorie monocoques 60 pieds en raison d'un grand nombre de bateau neufs ».
Francis Joyon, skipper du maxi-trimaran Idec en classe Ultime, actuellement 4e au classement général.
« L'ambiance est plutôt à la bataille entre les vents tournants, instables, capricieux et les grains. J'ai traversé de gros amas nuageux noirs et quand on se retrouve dessous, je suis presque arrêté avec 3 nœuds de vitesse. Je dors par petites tranches de quelques minutes pour essayer de recharger les batteries. Il y aura certainement encore des zones de calmes avant d'arriver en Guadeloupe. On peut alors imaginer que toute la flotte se regroupera pour mener un ultime combat au large de l'île. Franck Cammas est très joueur et je suis sûr qu'il adorerait cela ».
Servane Escoffier, navigatrice de Saint-Malo 2015 en classe Ultime.
« Face à mes concurrents, je n'ai pas la prétention de faire un résultat. Mon but, c'est d'abord de traverser l'Atlantique avec Saint-Malo 2015, de bien naviguer et de passer une étape supplémentaire dans l'univers de la voile professionnelle ».
Franck-Yves Escoffier, oncle de Servane à bord de Crêpes Whaou ! actuellement en tête des Multi 50
« J'ai la chance de bénéficier de vents portants depuis le début de la course. Mis à part pour les manœuvres, j'évite d'aller à droite ou à gauche sur le bateau. Si j'arrivais aujourd'hui à terre, je crois que je dormirais pendant toute une journée. Tant que la ligne n'est pas franchie, rien n'est gagné. C'est pour cela que j'essaye de prendre le plus d'avance afin d'éviter de « pétoler » dans le contournement de la Guadeloupe et de voir les copains arriver derrière ».
Yves Le Blevec, skipper d'Actual, 2e de la course en Multi 50
« Il est important de rester à l'écoute du bateau, être à l'affût de tous ses petits maux et ne pas laisser les choses se dégrader. Je connais une belle journée de navigation à une allure de 20 nœuds. J'ai croisé un magnifique banc de dauphins. Ils étaient au moins 200. C'était hallucinant ! »