Le gouvernement a obtenu la réponse qu’il souhaitait. Il s’est appuyé sur des sondages favorables et a circonscrit le référendum portant sur Notre-Dame des Landes au seul département de Loire-Atlantique alors que le projet d’aéroport à vocation d’être l’aéroport de l’Ouest. Les autres départements auraient dû également être consultés et il y a fort à parier que ce n’est pas le oui alors qui l’aurait emporté. On a eu affaire dimanche à une drôle de démocratie à la sauce hollandaise.
Tant que le premier coup de pelle n’est pas donné il faut continuer de tenter de ramener le gouvernement à la raison et à abandonner ce projet coûteux et inutile qui aura, de plus pour particularité de creuser un peu plus la fracture entre l’Est et l’Ouest de la Bretagne. Le premier ministre Manuel Valls l’a reconnu lui-même puisqu’en décembre dernier il a déclaré que la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes conduirait à la fermeture d’aéroports à la pointe bretonne. Quimper et l’aéroport civil de Lorient sont particulièrement concernés alors même qu’aucune garantie n’a été donnée pour la construction de la Ligne grande vitesse entre Quimper-Brest et Rennes.
Pendant ce temps-là la présidente socialiste du département du Finistère ne réclame toujours pas d’étude d’impact pour l’avenir de son territoire, seul département d’ailleurs en Bretagne qui voit le chômage continuer à progresser… Et c’est l’ensemble du PS finistérien qui se tait. Vraiment inquiétant tout cela.
Christian Troadec, maire de Carhaix, conseiller départemental du Finistère