L'affiche des Vieilles charrues est dévoilée, Neil Young revient en Finistère 31 ans après son concert Quimpérois en 1982 au stade de Penvillers devant 20000 personnes. Ce concert fut organisé par Michel Pat, disquaire propriétaire de Slogan, en centre-ville. A cette époque il était le seul producteur indépendant à organiser pleinement des concerts rock d'envergure. En insert nous joignons "hey hey my my", filmé à Berlin également en 1982. Les années 80 … Neil Young était alors à une période charnière de sa vie, juste après la clôture des années 70.
Si celle-ci elles commencèrent mal avec la mort de Danny Whitten dans des circonstances malencontreuses pour Neil Young, plus les maladies de son fils, elles finirent mieux avec le phénoménal LIVE RUST. En 1980 il entama alors une toute autre partie de sa carrière, sur fond des albums Re-ac-tor, Trans et Everybody's Rockin' en hommage à ses idoles Rock'n'roll. Le concert quimpérois, qui me laisse personnelement un excellent souvenir, (se rappeler notamment du bondissant Niels Lofgren l'accompagnant, et d'une seconde partie génialement rugissante), en déconcerta plus d'un. Le pauvre Loner s'y fit même hué. Tout le monde attendit en effet Neil Young avec sa guitare et son harmonica, fantasmant encore entre autres sur sur Harvest,voire Comes a time (le billet imprimé reprenait la pochette de cet album). Le public breton était encore en majorité, même en 1982, assez baba cool, marrant (ce fut pareil sur les autres dates en France). Décalage donc, surtout avec Neil Young qui venait de couper ses cheveux courts et portait un costume blanc propret. Période charnière..., avec le recul c'est encore plus flagrant.
Les années 80 post-punk vont porter Neil Young au pinacle, c'est là qu'il va prononcer le fameux « je préfère jouer avec Clash qu'avec Crosby Stills & Nash », qu'il va inspirer une partie de la scène grunge à Seatle, notamment Pearl Jam . On parlera beaucoup des chemises à carreau de bûcheron de Neil Young ces années là. Le CA de Caterpilar va exploser sur fond de Teen spirit alternatif. La mort de Kurt Cobain l'affecta, le replongeant en 1972 lorsque Danny Whitten succomba aussi aux mêmes addictions.
Bon alors cette fois-ci pas d'équivoque, le gars d'Ontario revient avec LE Crazy Horse et voilà, vous êtes prévenu. Ok, sans Jack Nitzsche (décédé en 2000), ni Danny Whitten évidemment, mais avec Franck Sampedro qui le remplace depuis toujours, ainsi que les fidèles Ralph Molina à la batterie et Billy Talbot à la basse.
Il ne faut pas rater ce concert, surtout pas. Et nous aurons tous une pensée ENORME, émue, pour Jean-Philippe Quignon, co-président du festival, qui en avait tant rêvé et qui nous a quittés malheureusement en 2012.
Le Crazy Horse a accompagné Neil Young sur onze de ses albums.
Dernier album de Neil Young et le Crazy Horse, « Psychedelic pill », excellent.
Pour les fans de BO de film, l'incontournable BO de « Dead man », de Jim Jarmush. La musique est de Neil Young, seul à la guitare électrique, cru et envoûtant, l'âme « indienne »du Loner. Bonne explication du travail dans les bonus en plus …
Et pour tout le monde, RE-écoutez absolument le live au Fillmore East de 1970, sorti en 2006, c'est la dernière tournée où figura Danny Witten.