Dans une étude menée par Vincent Tual, Bretagne Prospective a étudié comment le numérique pouvait rendre plus attractifs les commerces et les activités de nos centres. Une façon aussi d’attirer les jeunes à choisir le commerce de proximité.
Le numérique bouleverse profondément notre société et ce n’est qu’un début. Ce processus modifie l’organisation des entreprises, la production des biens et encore l’offre de services. Surtout, il a largement modifié la manière de consommer des particuliers. D’après l’AFNIC, en France, 80% des achats non alimentaires (services, travaux, etc.) débutent par Internet. Les consommateurs sont de plus en plus équipés et connectés. En Bretagne, d’après des données issues d’une enquête menée par Marsouin en 2017, la transition digitale est assimilée différemment par les artisans et les PME. Tout d’abord, plus de trois PME sur quatre disposent d’un site internet. Mais moins d’un artisan sur deux. Concernant la vente sur Internet, les chiffres sont plus faibles. Seuls 5% des TPE et 15% des PME la pratiquent. L’enjeu est donc très fort.
L’objet de cette étude est d’analyser, à travers le prisme du numérique, les facteurs renfonçant les échanges et pouvant influer positivement sur la fréquentation d’un espace de proximité. Les facteurs suivants ont été soulignés :
- l’accessibilité des usagers,
- la mise en valeur de l’espace public,
- la visibilité numérique des commerces,
- l’expérience d’achat proposée.
Le numérique n’est pas l’unique facteur influant sur la qualité de l’expérience client proposée par un espace. Toutefois, sa maîtrise et son usage sont autant d’atouts qui permettent d’intégrer les nouveaux modes de consommation ou encore de renforcer l’attractivité d’un cœur de commune.
Afin d’apporter des éléments de réponses sur les habitudes de consommation des jeunes Bretons, et de déterminer les attentes de ces jeunes vis-à-vis de leurs commerces et services de proximité, une enquête a été menée par Bretagne Prospective en extension de l’étude initiale. 223 Bretons âgés entre 18 et 30 ans ont répondu à un questionnaire, suffisant pour dégager l’essentiel des tendances. Des évidences ont pu être questionnées, des hypothèses confirmées, des éléments prospectifs et d’actions soulevés.
Sans pouvoir ici tout détailler, l’enquête prouve une très forte appétence des jeunes pour les commerces de proximité. A l’inverse, pour 66,5% des jeunes Bretons interrogés, leur exposition numérique est insuffisante et ne permet pas concrètement d’accéder aux services locaux. Il existe donc un relais défaillant. A renforcer. A privilégier. De même, si la question de la proximité est souvent envisagée sous l’angle des services de proximité, nos jeunes semblent tout aussi sensibles aux questions de liens, d’accueil, au fait de passer « un bon moment » . Comme si le numérique était espéré comme un lien pour la vie « réelle » . En l’occurrence, l’étude prouve que le commerce de demain semble se construire autour de quatre éléments : Numérique/Rassembleur/Agréable/Durable.