Le trait est fin, vif, éclatant. Avec un style haut en couleur, Ronan Seure Le Bihan réussit l’exploit de nous plonger dans l’histoire de Cúchulainn, le plus grand guerrier que l’Eirin et l’Alba mythiques n’aient jamais porté.
Héro parmi les héros, fils du dieu Lugh et de la femme Deichtine, le jeune Setanta s’illustrera notamment en tuant le chien du forgeron de Culann. Pour se faire pardonner cet acte de légitime défense, Sétanta offre ses services avec une générosité et une loyauté toutes celtiques au forgeron, lui promettant de remplacer les fonctions du molosse : désormais gardien de son domaine, il devient Cúchulainn, « le chien du forgeron » .
Plus tard initié et entrainé au combat par les femmes Scathach et Uathach (mère et fille), il finira par entreprendre la quête à laquelle la déesse guerrière Bodb le prédestine.
Avec ce deuxième tome intitulé « la grande Reine » et qui fait suite au premier, « les trois corneilles » , l’auteur et dessinateur de talent nous emmène en terre d’Irlande ou se prépare la plus grande razzia de tous les temps : celle qui opposera les guerriers d’Ulster à ceux du Connaught (Connacht) pour la possession du taureau mythique, le Donn Cuailnge, le brun de Cooley.
Dans son style à la fois moderne et résolument ancré, Ronan Seure Le Bihan fait rejaillir nos vieux mythes dans une explosion de couleur. Chaque page est une œuvre d’art à part entière sur laquelle le lecteur peut arrêter son regard à la recherche d’une myriade de petits détails. L’auteur a su capter l’âme celte, de celles qui oscillent toujours entre profane et sacré, entre monde des hommes et Sidh des Dieux.
Une série à découvrir de toute urgence !
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