Fils d'un père ouvrier communiste et d'une mère brittophone, le léonard Ronan Leprohon prend conscience de sa bretonnité alors qu'il est étudiant à Paris. De retour en Bretagne et devenu professeur en Histoire de l'art à l'université de Bretagne occidentale de Brest, il est un des membres fondateurs de l’Union démocratique bretonne (UDB) en 1964.
Cet universitaire a été adjoint au maire de Brest, conseiller régional de Bretagne, vice-président de la Communauté urbaine de Brest, chargé du développement économique, et initiateur du technopôle de Brest.
En 1982, il quitte l'UDB pour adhérer au Parti socialiste et y reste une quinzaine d’années, pendant lesquelles il fut, durant deux mandats, Conseiller régional de Bretagne, avant de revenir à l’UDB en 1998. Il a été rédacteur en chef du journal de l’UDB, Le Peuple breton et membre du bureau politique de l'UDB jusqu'en novembre 2010.
Figure politique essentielle de l'UDB, Ronan Leprohon, un brillant orateur, a ancré solidement l'UDB à gauche. Il avait hérité d'une vision de l'organisation d'un parti politique très proche de celle du parti communiste. Une empreinte qui façonna de longues années l'UDB jusqu'aux régionales de 2012 durant lesquelles, le vieux moule stalinien semble avoir éclaté. Ronan Leprohon déplorait encore en 2002 : "Je suis resté un vieux stalinien. Au moins du temps du centralisme démocratique, il y avait moins de désordre. Il y avait un porte-parole, et on entendait pas les militants de base s'exprimer dans la presse.".
En tant que journaliste, Gael Briand, son successeur comme rédacteur en Chef du Peuple Breton, ne tarit pas d'éloge à son sujet, déclarant sur les réseaux sociaux : "Ronan m’a appris à penser. Lui-même m’impressionnait par sa capacité à toujours voir un sujet sous un angle original. Malgré sa santé, ses analyses politiques continuaient d'être brillantes ".