Ce vendredi 17 mai 2024, au Théâtre Chateaubriand de Saint-Malo, la journée professionnelle du salon du livre "Etonnants Voyageurs" avait pour but : Le livre et la lecture par les temps qui courent" à savoir l'érosion des jeunes captivés par les écrans, nécessité d'engager la transmission écologique de la filière, montée en puissance de l'I.A., les enjeux actuels passionnants pour le livre et la lecture ; parions sur l'intelligence collective et la nécessité des professionnelles et professionnels qui s'engagent notamment sur les territoires. Trois tables rondes sont venues croiser réflexions, expériences, et expérimentation.
La représentante du Centre National des Lettres, le CNL n'a, à aucun moment, parlé des auteurs ! Pourtant ils sont les ouvriers de la première heure, les créateurs, donnant suite aux bénéficiaires : les gros éditeurs pas les petits, les libraires, et les bibliothèques chargées d'orienter.
Lorsque l'on sait, d'après les statistiques, que seuls 1 000 auteurs reçoivent des droits ou des rémunérations, cela veut dire que ce sont eux qui font tourner le marché ! Or 6 000 000 de Français écrivent, tous ne publiant pas.
Comme exemple d'écrivaine, il a été beaucoup question de Alice Zeniter, venue s'installer en Bretagne, à Lanloup, il y a quelques années, qui vit très bien de son métier, tant elle est sollicitée en Bretagne, elle qui a un grand talent. Mais quand les autres, sur le territoire breton, paient leurs stands, leurs frais de route, leurs hôtels, pour faire exister leurs écrits. Cherchez où est l'erreur ? Pourquoi toujours donner à ceux qui n'en ont pas besoin de par leurs droits d'auteurs considérables ?
Nulle n'est prophète en son pays, c'est une certitude car :
- Résidence d'auteur 0 non éligible
- Subvention 0 non éligible
- Aide à l'écriture 0 non éligible
- Paiement de prestation 0 non éligible
Même pour des Sociétaires des Gens de Lettres ! qui ont 40 ans d'écriture.
De plus s'ils ne sont pas politiquement corrects, c'est là que le bât blesse en fait.
Alors écrire est un luxe, un loisir, pas un métier pour eux.
Le festival "Etonnants Voyageurs" est une très belle vitrine pour les éditeurs et les libraires mais pas pour les petits auteurs.
A quand un grand salon des auteurs qui puissent présenter leurs oeuvres pour les partager en vrai avec le public, celui à qui actuellement on impose des choix et des orientations ?
Il reste quand même le rêve...
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