La Brasserie de Bretagne (bières Britt, Dremmwel, Celtika) est une belle entreprise installée à Trégunc (29) qui, avec 28 salariés, affiche un Chiffre d'affaires de plus de 5 millions d'euros,
Par Anne-Edith Poilvet pour ABP le 28/09/12 19:07
La Brasserie de Bretagne (bières Britt, Dremmwel, Celtika) est une belle entreprise installée à Trégunc (29) qui, avec 28 salariés, affiche un Chiffre d'affaires de plus de 5 millions d'euros, en progression de 20 %.
Pour accompagner son développement, ses co-fondateurs Jean-François Istin et Hervé Corbel ont décidé de vendre 77 % du capital à un groupe d'investisseurs privés, conservant une participation de 10 %. C'est désormais François Quellec, 40 ans, ancien directeur de Kronenbourg Nord, qui prend la direction générale alors que Didier Merland, 56 ans, qui a été dans le passé à la tête des filiales françaises d'Heineken, devient président. Jean-François Istin et Hervé Corbel restent bien entendu dans l'entreprise.
En Allemagne, quand une PME devient un succès elle est gardée au patrimoine familiale! Il est prouvé que sa croissance et l'emploi est ainsi mieux défendu! C'est le concept d'entreprise sociétale, une forme de patriotisme économique! En Bretagne, sur le modèle français, on s'empresse de vendre à des financiers pour empocher le jack-pot! Vision à cours terme, ou le patriotisme économique n'a pas sa place, seulement l'argent vite gagné!
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Jean-François ISTIN Le Vendredi 28 septembre 2012 23:02
bonjour, je suis Jean-François ISTIN, un des fondateurs de la brasserie. L\\\'article peut laisser penser que ces sont des \\\"financiers\\\" qui ont repris la majorité de l\\\'entreprise. Il manque de précisions -> cf. la presse régionale Ce n\\\'est pas du tout le cas ! D\\\'une part, ce sont des personnes \\\"privées\\\" dont plusieurs bretons. François Quellec est de Brest et revient donc au pays. Didier Merland à un parcours de 30 ans dans des petites et grandes structures du domaine de la bière et de l\\\'agroalimentaire. Le siège de l\\\'entreprise dans laquelle nous réinvestissons est à Trégunc (29). Nous étions 2 dirigeants fondateurs et aujourd\\\'hui nous sommes 4 dirigeant (Hervé et moi sur les fonctions d\\\'innovation et de R&D).
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Anne-Edith Poilvet Le Samedi 29 septembre 2012 08:30
@ Jean-François Istin. Loin de moi l\'idée d\'avoir voulu faire croire que c\'était une opération financière. J\'ai trop de respect pour ce que vous-même et Hervé Corbel avez créé et maintenu, en certains temps, dans des conditions difficiles. Je connais votre esprit breton et la Bretagne ne peut que se réjouir du développement de votre entreprise.
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SPERED DIEUB Le Samedi 29 septembre 2012 11:20
Pour Yann LeBleiz En Allemagne au mois de juin dernier l'énergie solaire a contribué pendant quelques jours à produire 50% des besoins en électricité !!! ce qui est énorme au niveau technologique ces industries étaient les plus avancées du monde ce qui est aussi le cas dans d'autres secteurs comme Krone .Seulement ces grandes entreprises ont fait faillite de part la baisse des subventions et surtout la concurrence déloyale de l'ogre chinois qui devient chaque jour une menace pour l'occident et l'ensemble du monde à tous points de vue .Alors vous parlez du patriotisme allemand non car ils ont laissé tomber une activité de haut de gamme qui s'est fait avaler pour une bouchée de pain par les vautours coréens et au niveau européen idem aucune volonté de se défendre face une mondialisation qui va bientôt nous affamer
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Patrick Yves GIRARD Le Samedi 29 septembre 2012 17:05
Tout d'abord il est heureux qu'aux côtés des fondateurs l'acqusition de nouvelles compétences en matière de commercialisation et de marketing avec de nouveaux colaborateurs laisse entrevoir une nouvelle dynamique de développement par leur expérience dans deux poids lourds de la brasserie et de la distribution. En réponse à Spered Diheub, c'est avec un grand étonnement que le mentor de l'Europe indépendante et unie cède du terrain sur des secteurs en plein développement. Il aurait été concevable qu'une telle renonciation soit le fait des gouvernements français ou britanniques dont les efforts tendent à lier, ou au moins calquer l'économie européenne à celle des USA, voir les positions laxistes récentes sur les pouvoirs de la BCE mais de la RFA celà est pr le moins surprenant. Cordialement.
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Pierre CAMARET Le Dimanche 30 septembre 2012 00:44
Je felicite ces entrepreneurs.J'ai une passion pour l'Industrie / l'innovation .Le respect de l'outil de production , avec des syndicats ( oui biensur) qui marchent la main dans la main avec la Direction pour que tout se passe bien , syndicats bien au courant du monde economique , du marche et non etre sans cesse a "revendiquer "ce qui ne peut etre donne.Mais eux aussi , voient leur reelection , comme les politiciens ... c'est le but alors etre un Syndicat "qui se bat "(contre les moulins a vent ) cela a de la gueule,mais cela ne sert a RIEN. Financement: quand je suis rentre en Bretagne , pour prendre ma retraite, je voulais garder une activite( Sans prendre la place d'un jeune ??), j'avais pense un Fond d'investissement Strategique ( il existe en France ) pour les PME/PMI . Ceux comme moi qui ont fait une carriere d'expatries,avaient quand meme quelques economies , et certains etaient prets a investir dans des Affaires Bretonnes , rentables biensur , personne ne veut perdre son argent et bien au contraire le faire fructifier.Je n'ai trouve aucun support local. Une Association Bretonne dont j'avais ete membre ( payant cotisation , biensur) et qui s'occupait des Bretons da trevor... m'a dit , c'est une idee interessante , mais nous sommes trop occupes(sic) pour demarrer cette actvite ????.J'ai bien sur quitte cette Association.
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Yann LeBleiz Le Lundi 1 octobre 2012 10:40
@ SPERED DIEUB Donc, si je vous comprend l'Allemagne est en déroute économique?! Vous citez un cas particulier, celui des panneaux solaires où les matériaux de base sont majoritairement originaires de Chine. Lors de l'Université d'été de Locarn, il a été présenté que l'Allemagne base sa force économique sur les Grosses PME de 1000 à 2000 employés. Et ce type d'entreprises sont souvent familiales (le capitalisme familiale)! Mais aussi que la France a elle tapée sur ses PME, petites et grosses de manière dogmatique, au profit unique des grands groupes industriels souvent contrôlés par l'état! Grands groupes qui délocalisent actuellement! Je connais beaucoup de ces grandes PMEs allemandes qui sont restés familiales. Ces entreprises sont souvent pétries de leur "responsabilité sociétale", c'est à dire qu'elles sont consciente de leur rôle dans la cohésion du tissu social. Leur stratégie est de fait basée plus sur le long terme que sur le court terme! Ce point était également présenté lors d'un reportage sur ARTE, de mémoire! Une notion de "responsabilité sociétale" est inconnue en Bretagne, car cette cohésion est idéologiquement comprise comme du ressort de l'Etat français (avec le non succès que l'on connait)! Alors oui, l'entreprise allemande est plus patriote que l'entreprise bretonno-française! Et pour l'avenir économique de la Bretagne, il nous faut revenir à ce patriotisme industriel et au capitalisme familiale! Nous ne pouvons plus garder le modèle du capitalisme étatique français qui nous amène droit dans le mur! Si La "Brasserie de Bretagne" reste entre des mains bretonnes, en effet c'est mieux que d'être vendu à des financiers!
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Youenn Ar Dall Le Lundi 1 octobre 2012 15:14
Quand je pense que la Dremmwel, bière fantastique du temps où elle était brassée par Stéphane Tanguy, est aujourd'hui la propriété d'anciens de chez Kronenbourg et Heineken... cela ne me fait pas rêver. Je vous envoie cependant mes voeux de réussite dans ce projet industriel, tout en souhaitant que votre goût pour le business ne viennent pas perturber ces brasseries artisanales bretonnes qui brassent ces bières que j'aime tant. Youenn.
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Jean-François ISTIN Le Lundi 1 octobre 2012 17:21
Il me faut préciser pour Youenn que toutes les personnes qui ont travaillé pour Heineken et Kronenbourg ne sont pas foncièrement "mauvaises" et François, le nouveau Directeur Général revient au pays ce qui est fantastique pour nous. Les 2 dirigeants opérationnels ont à peut prêt autant de parts qu'Hervé et moi. Notre projet est de continuer dans l'esprit convivial et qualitatif de Brasserie de Bretagne, sans doute avec plus de forces, mais sans écraser les plus petites brasseries que nous respectons bien sûr car nous avons commencé comme cela il y a douze ans. Je rappelle qu'à l'époque nous étions 5 salariés et nous faisions un CA d'environ 300 K€ soit 3 fois moins que nos voisins de Tri-Martolod. C'est vrai qu'on a mis une putain d'énergie avec des semaines de 80 heures de boulot. Le résultat est que nous sommes devenu le premier brasseur bio de France, que nous avons inventé la corne celtika et lancé le fût écologique KeyKeg en faisant sauté une loi au Sénat, une école de brasserie... par exemple Par ailleurs personnellement je travaille sur un projet de machine à bière révolutionnaire qui pourra servir à toutes les brasseries bretonnes et d'ailleurs. En fait nos vrais concurrents sont Heineken et Kronenbourg et il n'y a pas de raisons que les bretons ne fasse pas aussi bien que Guinness en terme de diffusion de leurs bières. Mon rêve est que nos bières et celles des collègues soient dans les meilleurs pub du monde... et que je puisse y jouer de la gratte en trinquant avec les autres bretons
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Yann LeBleiz Le Mardi 2 octobre 2012 17:10
@ Jean-François ISTIN Votre projet semble intéressant, s'il laisse la place aux brasseurs traditionnels. La bière est avant tout un produit local, d'où l'intérêt à une multitude de brasserie. Mais oui, il existe aussi un marché internationale qui est à prendre, et oui, vous avez raison, les bretons peuvent faire aussi bien que les irlandais. Dans ce cas, oubliez que vous êtes le "1er brasseur bio de France", vous êtes breton donc vous êtes le 1er brasseur bio de Bretagne (pays européen de 4,5 millions d'habitants, comme le Danemark et l'Irlande) et vous partez à la conquête de l'Europe! Chans vat! A galon de oc'h!
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Nicolas Fernand Le Vendredi 28 juillet 2017 12:42
Chers confrères brasseurs bretons Dirigeant d'une petite brasserie en Isère et dans le métier depuis 15 ans je dois vous faire part de mon effarement quant à la concurrence hallucinante que britt lancelot Coreff mor braz se livre notamment en supermarché Limite vous êtes meilleur marché que les industriels et les autres brasseurs, les cavistes se font alors traiter de voleurs ! Cela conduit à une guerre des prix délirante une course au volume aux petites marges aux investissements etc... Bref peu à peu vous reproduisez ce qui a tué le métier dans les années 50. Je m'en inquiète vraiment car nous savons que c'est une tendance nationale avec la finance et le capitalisme qui reviennent en force Est ce que c'est cela la brasserie artisanale ? est ce nos valeurs ? Je m'en insurge donc et ne manquerai pas d'interroger le snbi sur cette tendance En local nous luterons avec nos clients contre ceux qui veulent nous amener dans cette direction qui est une impasse
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Laurent Baechtel Le Dimanche 14 janvier 2024 00:50
Excellent commentaire Nicolas. Tu vois clair Grande distribution et bière artisanale sont incompatibles dans les valeurs pour les vrais brasseurs. Seuls des financiers peuvent y trouver une compatibilité. La bière artisanale c'est dans les bars, dans les assos, chez les cavistes, dans les commerces de proximité. Si on regarde les concepts de bar à bières qui ont poussés comme des champignons depuis 10 ans, ils ont drastiquement réduit les zones de ventes de bouteilles ces dernières années. Normal, dans le même temps le supermarché d'à côté augmentait progressivement son rayon de bières artisanales en les vendant moins cher !! Le pire c'est que seul le supermarché est gagnant car le caviste ne vend plus de bouteilles et la brasserie vend ses bières beaucoup moins cher au supermarché qu'au caviste. Tu as raison Nicolas, cette direction est une impasse et en plus elle est meurtrière car à ce petit jeu de la course au prix et à l'investissement pour encore et toujours faire baisser les coûts de production, pour pouvoir encore et toujours être mieux positionné sur le tarif, à un moment donné ça finira dans le mur pour l'une de ces brasseries Bretonnes. Pourvu que ce soit l'autre...