Environ 10 000 personnes selon les organisateurs ont manifesté à Guingamp à l’occasion de l’arrivée de Ar Redadeg. Deux douzaines de manifestations avaient aussi lieu au même moment d’en d’autres villes en France pour protester contre la censure par le Conseil constitutionnel d’une partie de la loi Molac en faveur du développement de l’enseignement des langues régionales, en particulier par des méthodes immersives.
L’école Diwan, les écoles bilingues Div yezh Breizh, l’association des écoles privées bilingues Divaskell, avaient mobilisé leurs élèves. Toute cette jeunesse bretonnante bien consciente du danger que court la langue de leurs ancêtres a défilé sous bannières, gwenn-ha-du et pancartes en scandant Brezhoneg yezh ofisiel, avec force et conviction. Ce rassemblement à Guingamp a été une vraie démonstration de force, quelque chose qu’on n'avait pas vu depuis des années. Le moins que l’on puisse dire est que l’acharnement contre la loi Molac de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, de la jeunesse, et des sports, a rassemblé non seulement tous les Bretons mais tous les défenseurs des langues minoritaires parlées en France. Il y a eu samedi une mobilisation sans précédent et pour une fois très largement rapportée par la presse.
Les associations culturelles et les partis politiques bretons comme l’UDB et le Parti breton avaient aussi mobilisé leurs troupes. Des candidats aux élections régionales avaient fait le déplacement comme Daniel Cueff, Loïg Chesnais-Girard, entouré de son colistier Paul Molac et d’artistes comme Gilles Servat ou Gwennyn. La candidate Isabelle Le Callennec (Les Républicains) avait aussi fait le déplacement avec ses colistiers et Marc Le Fur.
Dans un communiqué envoyé à la presse ce soir, le président du Conseil régional sortant, Loïg Chesnais-Girard, demande une révision constitutionnelle.