Le dimanche 13 septembre 2009 permettra aux Clissonnais de se resituer dans leurs origines.
Cette journée voudrait présenter les contextes historique et géographique de leur cité, de manière à nourrir la réflexion de ses habitants. Dans l’environnement territorial actuel que nous connaissons, tous ces enjeux ont pris de l’importance.
C’est pourquoi l’association « Bretagne Réunie » invite les Clissonnais au stand tenu par son comité local « Vignoble-Midi breton » pour s’informer sur les fondamentaux de la citoyenneté — tout en dégustant gratuitement crêpes et jus de pomme dans une sympathique animation musicale et artistique.
Le stand de l'association se tiendra de 11 h à 19 h, Square Mathurin Crucy (ou sous les Halles, en cas de mauvais temps)
Animation musicale à partir de 14 h : groupes Toul Karr et An div Gaerell
On pourra consulter et emporter une documentation qui permettra à chacun de comprendre les anomalies d'une situation territoriale aberrante : faisant fi de la démocratie la plus élémentaire, les pouvoirs publics refusent de prendre en compte l’opinion de plus des 2/3 des habitants de la Loire-Atlantique.
Un peu d'Histoire :
Tellement gavés de guerres, de châteaux, de familles royales et de généalogie, les manuels d'Histoire de France de notre jeunesse n'ont jamais daigné consacrer le plus petit chapitre à l'Histoire de notre Bretagne natale. Cette Nation est pourtant quasiment la seule d'Europe aux frontières inchangées depuis les années 850 (cela fera donc bientôt 1160 ans), époque à laquelle, à la fois, les pays de Nantes et de Rennes la rejoignaient... Le puzzle final appelé France, dont elle est désormais la pièce intacte la plus ancienne, devra attendre, lui, le XIXe siècle, voire le XXe, pour être bouclé.
Au XVe siècle, la Bretagne était un pays indépendant et en paix, qui ne demandait rien à personne, bien plus calme et heureux que son voisin d’orient, la France, qui passait alors son temps à guerroyer un peu partout et n'a eu de cesse que de rayer de la carte internationale cette Armorique à l'identité si forte... trop forte sans doute... qui lui vaut toujours en 2009, autour de son tracé, toutes ces tracasseries qui l'affaiblissent gravement à l'heure où les régions rejoignent l'Europe.
En effet, la France a jugé bon d'entériner, dans son découpage "régional", une très grave amputation imaginée d'abord par l'Allemagne nazie en 1941, puisqu'elle privait, pour l'affaiblir, la Bretagne de son département le plus peuplé et le plus riche, la Loire-Inférieure, devenue plus tard "Atlantique". La Bretagne aura toujours eu le tort de faire peur, par une cohésion et une identité que la France lui a toujours enviées… ce qui fait que tous les gouvernements successifs lui refusent toujours une légitime réunification.
Un peu de Géographie :
Si l'on veut faire le tour de la Bretagne, la seule, l’authentique dont il sera question ici, on peut par exemple partir de la frontière normande, qui sépare au Nord-est, le Mont-Saint-Michel, fierté de la Normandie, de Dol, la première ville bretonne, un peu avant Cancale et Saint-Malo. Puis, descendant la frontière Est vers le sud, ce sont les Marches de Bretagne, avec Fougères, Vitré, Châteaubriant, Ancenis, puis Clisson dont le château, à l'extrême sud-est, a été une pièce maîtresse du système défensif breton.
De Clisson, on traversera vers l'ouest d'autres marches de Bretagne, par Machecoul, jusqu'à atteindre la mer à Bourgneuf-en-Retz. Prenant alors plein nord-ouest par Pornic, on traversera la Loire vers Saint-Nazaire et La Baule, pour atteindre Brest après 300 km de côtes merveilleuses... avec lesquelles seules peuvent rivaliser en beauté celles que l'on retrouvera sur la côte nord, lors du retour plein est vers Saint-Malo.
Bretagne Réunie :
Cette association régie par la loi de 1901 a pour but la reconnaissance comme collectivité territoriale d'une région "Bretagne" formée des actuels départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, de l'Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique et du Morbihan, qui recomposent exactement la Bretagne d'avant son amputation par le régime nazi en 1941, et où tous les sondages (sérieux...) opérés régulièrement dans les 5 départements concernés (les seuls dont l'opinion compte ici) aboutissent à plus de 2/3 d'avis favorables ou très favorables à cette réunification.
Elle lutte dans ce cadre pour la défense et la promotion du patrimoine commun et contre les discriminations et autres dommages découlant du découpage actuel des régions administratives.