Cette appellation ne correspond pas à une tribu indienne. Littéralement " cheveux blancs " en arabe, ce terme désigne les travailleurs venus du Maghreb entre les années 1950 et 1970 pour répondre aux besoins de main d'oeuvre de la France des Trente Glorieuses. Aujourd'hui à la retraite,on estime qu'ils sont 300 000 à vivre localement dans des conditions d'isolement et de précarité.
Mustapha Laabid est député de Rennes, président du Groupe d'amitié France-Maroc ( 139 membres ) " Je pense que la communauté maghrébine brétillienne est de l'ordre de 70 000 personnes, issues d'Algérie, Maroc et Tunisie. Les anciens sont venus principalement travailler dans le bâtiment. Ils ne sont pas soumis aux mêmes dispositions que les citoyens français installés à l'étranger, d'où une injustice fiscale et sociale ! "
Le débat n'est pas récent. En 1998 des associations et élus ont obtenu l'accès au minimum vieillesse et à l'allocation adultes handicapés, et en 2007, la création de l'ARFS ( l'aide à la réinsertion familiale et sociale des anciens migrants dans leur pays d'origine ). Accélération en août 2018 par un courrier collectif cosigné par 17 parlementaires adressé au Premier ministre pour alerter sur la situation des Chibanis, suite à plusieurs échanges entre l'association Cap Sud MRE et les députés Olivier Véran, Mustapha Laabid, Fiona Lazaar et Michèle de Vaucouleurs. Juillet 2019, envoi d'une instruction aux CPAM confirmant la prise en charge par la sécurité sociale des soins en France pour les retraités étrangers ayant cotisé au moins 15 ans en France sans condition de résidence et via tout titre de séjour.
Le Franco-Marocain Salem Fkire est président de l'association Cap Sud MRE " Nous travaillons avec l'ensemble des associations de terrain qui oeuvrent au quotidien au prés de ces retraités dans un soutien moral, économique et surtout administratif "