A des degrés divers, des politiques publiques locales ou régionales ont commencé à mettre en place des actions ou à soutenir le travail associatif et militant de résistance et de récupération linguistiques dans les différents territoires : éducation bilingue ou multilingue, signalétique, toponymie, début d'usage officiel par des collectivités, des services publics, formation du personnel, création de services et de postes attitrés à la politique linguistique, commissions extra municipales, media utilisant la langue.
Ces actions ont abouti à une première reconnaissance dans la Constitution française en 2008. Elle s'appuie sur plusieurs déclarations et conventions internationales pour la préservation de la diversité des langues et des cultures de la planète et pour la garantie des droits culturels des citoyens et des peuples. Une loi est maintenant nécessaire pour la traduire dans la réalité par des mesures concrètes.
Mais une langue ne vit que si elle est pratiquée au quotidien. Connaître une langue, l'apprendre à l'école, l'afficher dans la vie publique est nécessaire et témoigne d'une prise de conscience, mais n'assure pas pour autant son maintien et son développement. Nous devons aujourd'hui donner un coup d'arrêt au déclin engendré par des décennies d'étouffement, d'exclusion et de politique répressive à l'égard des langues de nos territoires et trouver les moyens de leur revitalisation, forts des expériences de chacun.
C'est pourquoi, de la famille jusqu'à la vie sociale de façon plus large, l'examen des façons de vivre par la langue au quotidien, de lui faire jour son rôle d'outil d'échange, de communication, d'expression et de création s'est naturellement imposé à nos Rencontres annuelles. Ces échanges ne peuvent que s'enrichir des orientations européennes et des politiques mises en oeuvre dans d'autres États et chez les cousins des Bretons au Pays de Galles.
Comme chaque année depuis 1990, sont invités, des représentants de chaque territoire, qui participent à différents titres (associatif, politique ou institutionnel) à l'action pour le développement de chacune de nos langues et cultures.
Tout au long de la semaine, des échanges seront organisés avec les mouvements associatifs, les institutions et les élus des collectivités bretonnes concernés.
Coordination du Conseil Culturel de Bretagne