Kevre Breizh, coordination des associations culturelles bretonnes, apporte son plein soutien à la demande des enseignants et de leurs syndicats CGT et CFDT, aux élèves et parents des collèges Diwan et du réseau Diwan, pour le maintien des 3 heures d’enseignement hebdomadaire de breton par classe et non par niveau. Accorder ces heures par niveau quand il y a plusieurs classes de même niveau, c’est supprimer des heures et même des postes. Si Diwan est atteint, demain cela pourra être les collèges publics ou catholiques.
Cette attaque contre le breton dans les collèges Diwan s’inscrit dans une politique plus générale du ministre de l’Éducation nationale contre les langues régionales, contrairement à ce qu’il affirme avec un aplomb surprenant, notamment par la réforme du lycée et du baccalauréat dont les effets désastreux provoquent une chute des élèves en option langue régionale dans toutes les académies de France depuis 2018.
Cette politique se manifeste aussi par l’opposition du ministre Blanquer aux dispositions de la proposition de loi de Paul Molac pour les langues régionales concernant l’éducation. Les dispositions supprimées ayant été rétablies par le Sénat à une très forte majorité, les associations linguistiques et culturelles exigent leur maintien et seront très vigilantes sur l’attitude du ministre Blanquer et le vote ou le non-vote de nos député·e·s à l’Assemblée nationale le 8 avril prochain.