Gaétan Le Trusel est, pour ceux qui encore l'ignoreraient un détective, un de ceux que, dans les films noirs d'outre-Atlantique, l'on nomme volontiers "privé". Il est également le héros récurrent de Laurent Ségalen qui, avec ce 6e ouvrage, nous ouvre les mystérieuses portes du poulet en batteries dans sa dimension "négoce international". Et il sait de quoi il parle, lui, qui, des années durant, navigua à vue dans les milieux économiques de l'agro-alimentaire breton.
Marché internationaux aux règles fluctuantes, intrigante demi-mondaine de la bestiole à plume, pour de bon estourbie dans quelque crique discrète et poulets, en uniformes ceux là, qui ne font rien qu'à manier peaux de banane et bâtons pour les roues de ce pauvre Le Trusel et de Évi, sa jolie assistante.
De savoureux ingrédients pour un roman de farniente et de plage.
"Rififi chez les poulets, dans le Finistère", de Laurent Ségalen, Astoure édition, collection Breizh-Noir, 311 pages, 10 €.