La fermeture des journaux basques Egin et Euskaldunon Egunkaria et de la station de radio Egin Irratia est contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme et de la constitution espagnole. Ce sont les conclusions de quatre juristes européens et nord-américains, présents aux journées consacrées aux médias à Saint-Sebastian (Pays Basque).
Selon le groupe de juristes - dans lequel se trouve Juan Luis Gómez Colomer, professeur de Droit à l'Université Jaume I de Castelló -, les fermetures des moyens de communication "violent l'article 20" de la constitution espagnole "ce qui implique comme conséquence pratique une authentique suspension du droit fondamental à la liberté d'expression, un droit qui ne peut être suspendu qu'en cas de régime d'exception et siège". Ce qui n'était pas le cas au Pays Basque dans les années 1998 (fermeture d'Egin et d'Egin Irratia) et 2003 (Egunkaria).
Le rapport présenté par les juristes assure que les fermetures ont violé les articles 10 et 15 de la convention européenne des droits de l'Homme "du fait de leur caractère disproportionné".
Le conseiller juridique du Pays Basque, Joseba Azkarraga, a affirmé que la fermeture des moyens de communication sont des actes de "gravité extrême".