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Jacques Lescoat
Jacques Lescoat
- Reportage -
Jacques Lescoat : La réforme des régions de 2014 avait pour but de détruire les identités régionales
Certes Le Drian a sauvé la fusion avec les Pays-de-la-Loire en menaçant de démissionner mais il aurait pu, et cela restera gravé dans l'Histoire de Bretagne, menacer de démissionner si la réunification n'était pas sur la table.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 10/09/17 19:31

Docteur en géographie et créateur de l'association Géographes de Bretagne, Jacques Lescoat n'a jamais admis la réforme régionale de 2014. Auteur d'un opuscule, intitulé «Une identité régionale pour la France», il y défend une France à 16 régions avec une Bretagne réunifiée à 5 départements, contre les 13 de la réforme entrée en vigueur.

Jacques Lescoat était invité samedi lors du colloque de Breizh Impacte "Bzh en Marche".

La nouvelle carte n'a pas été dessinée sur un coin de table d'une façon amateure comme on l'a prétendu. Le but de la réforme était de noyer toutes les identités régionales dans de grands ensembles. La Bretagne devait être fondue dans un grand-ouest comme l'Alsace l'a été dans un grand-Est. Même la Corse devait être intégrée dans la région PACA.

Certes Le Drian a sauvé la fusion avec les Pays-de-la-Loire en menaçant de démissionner mais il aurait pu, et cela restera gravé dans l'Histoire de Bretagne, menacer de démissionner si la réunification n'était pas sur la table. François Hollande aurait répondu à Jacques Lescoat qui l'interpella sur cette réforme absurde : "Je me suis planté". C'est trop facile.

Le Grand-Ouest est en marche

En 2002, les 4 diocèses de la Bretagne administrative et les 5 des pays de la Loire sont fusionnés en une seule province ecclésiastique sous l'autorité de l'archevêque de Rennes. C'est l'église qui a commencé la construction du Grand-ouest. Elle avait créé un archevêché breton sans Nantes dès 1856.

En 2003, une loi électorale crée une circonscription Ouest pour les élections européennes regroupant les régions administratives Bretagne, Pays-de-Loire et Poitou ajoutant encore plus à la confusion. D'autant plus que le Poitou fait aujourd'hui partie du Grand-Aquitaine.

Depuis 15 ans, de nombreux organismes de l'Etat et de nombreuses entreprises ont créé des divisions administratives ou commerciales Grand-Ouest.

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1984 lectures.
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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
[ Voir tous les articles de de Philippe Argouarch]
Vos 12 commentaires
Lucien Le Mahre Le Dimanche 10 septembre 2017 22:19
Mais oui, bien sûr ! Je l'ai personnellement signalé à l'époque et je n'étais pas le seul.
Il y a plusieurs moyens de saboter les régions historiques : l'émiettement en départements (1789), l'amputation d'une partie de leur territoire (1941 puis 1946) ou l'amalgame en hyper-régions si possible incohérentes (2014).
Merci aux brillants artisans de ce chef-d'oeuvre, sans consultation citoyenne, avec approbation des parlementaires de la majorité PS et sans une seule démission de ministre breton en raison de la non-réunification de la Bretagne promise depuis Mitterrand.
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Jacques Le Lundi 11 septembre 2017 10:51
Parce qu'on a besoin d'un Géographe pour le comprendre?
Je m'explique : Il y a 2 ans, je discutais avec des européens (d'un certain niveau) et de manière prudente ils m'ont posé la question sur ce qui se passait en "France"... et me donnait leur perception : "Une construction de Grande-Régions sous prétexte de décentralisation, contre la volonté des peuples, où les gens n'auront plus de lien d'identification avec la région, d'où une faible participation démocratique, l'ensemble aboutissant à une re-centralisation extrême... "... et ajoutant "C'est extrêmement grave sur le plan démocratique, nous on commence à avoir peur de la France "
Donc si des Européens arrivent à analyser, à moins d'être devenu des zombies décérébrés ils seraient étonnant que les Bretons ni soient pas parvenus. Sauf que nos élites bretons ont se sont défaussé une fois de plus...
En tout ça, merci a lui pour le dire ouvertement alors que tous les autres se taisent....
Mais 2 ans de retard... et ses amis ne sont plus au pouvoir! (A l'époque, les pages d'ABP ne lui étaient pas fermées... sauf erreur...)
Ps :
Faut pas s'étonner quand on entende en début d'élocution la phrase "géographes de Bretagne et non géographes bretons, car la Bretagne est théâtre d'ouverture..."...
Encore une excuse d'être Breton pour s'autoriser à s'exprimer, encore une phrase qui laisse à penser que Breton=négatif...
Si c'est le cas, à quoi bon maintenir une Bretagne si les Bretons sont mauvais par principe...?
Et bonjour la logique du discours de pleurer sur le terme "Brito-ligéro"... en comprenant qu'on préfère le terme "Breton" qu'on vient pourtant de laisser entendre quelques minutes avant comme négatif...
Également quand à l'affirmation de "Bretagne région de France",.... Géographe de talent peut-être mais ignare en histoire c'est clair! (comme quoi, il n'y a pas que les Hauts Fonctionnaires)
Alors que Bernard Poignant affirme : "cela m'a dépassé...!"
Où que François Hollande déclare : "je me suis planté...!"
On évolue juste dans différents niveaux de "foutage de gueules" (désolé pour le terme, mais il est particulièrement adapté)....!
Tant qu'en Bretagne on aimera ceux qui se foutent de nous (souvent Bretons d'ailleurs), pourquoi voulez-vous que cela change?
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Paul Chérel Le Lundi 11 septembre 2017 11:53
Je ne sais pas si mon commentaire a été envoyé (erreur de manip ? ) je le repasse.
Il esr vrai que la séparation du 44 ne date pas de Pétain comme on veut nous le faire croire avec un grand parapluie. L'Eglise (catholique) avait déjà commencé en 1937 ou 1939 par un jamboree breton sans les scouts nantais. La SNCF, de son côté, isolait soigneusement Nantes de son réseau breton, changement à Redon pour aller à Vannes ou Brest. Mais ce que ne dit pas assez l'article, c'est que les Bretons eux-mêmes, (Finistère en tête) ne reconnaisent pas la bretonnitude du pays de Nantes. Du nougat pour la France victorieuse ! Jacques Lescouat enfonce donc une porte ouverte. La seule façon, selon moi, de réunifier, c'est que la Bretagne redevienne attractive, ECONOMIQUEMENT et CULTURELLEMENT/UNIVERSTAIREMENT pour intéresser les Nantais dans une reconquête territoriale. Tout ceci accompagné d'un renouvellement total des membres de son CR B4, actuellement une bande de mollassons (lèche-ce que vous voulez) sans aucune idée, sans aucun projet d'avenir, des Bretons à la noix même si certains portent des noms et prénoms à consonance bretonne. Quant à la Bretagne historique, il ne faut pas trop voir une hérésie si elle s'agrandit, par exemple de la Mayenne, il y a des précédents historiques, NON ? La Mayenne est pleine de Bretons et d'amoureux de la Bretagne. Par Contre le Grand Ouest, le Grand Est, sont des constructions d'homme malade. Paul Chérel
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Léon-Paul Creton Le Lundi 11 septembre 2017 14:47
Jacques je partage votre commentaire en tous points.
Oui Monsieur Jacques Lescoat a largement les années "d’expériences" diverses, et professionnelles qui lui auraient permis d’exprimer depuis longtemps ces idées pleines de justesse avec la véhémence et la « conviction » présentes dans cette vidéo ! Pas exemptes des verbiages "sociétalistes" dont chaque déclaration de politicien ne peut plus se passer aujourd’hui…
Mais comme il était au PS français et l’est encore sans doute… Il n’a pas eu, dans les temps voulus, de mots pour la Bretagne, du moins pour celle qui n’entrait pas dans la conception et les projets qu’en avait son parti, et inévitablement ses propres intérêts individuels, et de groupe.
En fonction de mes convictions sur les engagements politiques de hommes et femmes politiques de Bretagne, je dirais qu’il est en train de caresser l’électeur dans le sens du poil, pour les élections à venir ; et dans une optique, non d’émancipation de la Bretagne et des Bretons, mais bien d’une "reconstruction"…du PS en Bretagne qu’il est quand même difficile d’imaginer et de croire qu’il soit encore « socialiste » !!! La hotte du PS français en Bretagne, va être pendant des mois et années, « lourdement » chargée à ras les bords de promesses pour l’avenir radieux des Bretons. Naïfs prenez garde!
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Icaro Le Lundi 11 septembre 2017 16:04
J'ai regardé la carte des 16 régions de J. Lescoat. Elle est truffée d'erreurs comme l'absence de la Gascogne dont l'Histoire territoriale est parfaitement connue et dont la culture est l'une des plus vivantes en France.
Au sujet du Val de Loire, la seule identité culturelle connue et le seul territoire lui correspondant est celui que les historiens appellent le Grand Anjou (Maine, Anjou, Touraine, qui donna naissance au fameux Empire angevin). Orléans ou le Berry n'ont rien à voir avec ça !
Je m'arrête là. C'est consternant.
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Yann Kerne Le Lundi 11 septembre 2017 21:49
Cette réforme régionale était dans les tuyaux de la haute administration depuis longtemps. Cela faisait bien 10 ou 15 ans que j'entendais des jacobins notoires me parler de régions de taille européenne. Ce qui leur avait déplu dans la réforme Deferre c'est que les régions collaient trop aux identités des peuples premiers de l'hexagone (même si la Bretagne n'incluait pas la Loire Atlantique malheureusement). Il fallait donc casser ces régions pour faire disparaître les identités des peuples constituants la France.
Le referendum écossais, l'essai de réferendum catalan et les grandes manifestations des bonnets rouges en Bretagne ont fait accélérer le mouvement.
L'état français pris de panique devant l'émergence d'un courant puissant en Bretagne a mis en chantier rapidement la réforme pour noyer la Bretagne dans le grand ouest, l'Alsace dans le grand est et la Corse dans Paca.
A chaque fois que j'ai eu l'occasion de parler de la réforme régionale de 2014 avec différentes personnes, je leur ai exposé cette vision des choses.
On me répondait souvent souvent : "tu es parano! non c'est l'aspect économique qui a prévalu"
Mais aujourd'hui tout est prêt pour réaliser cette région Grand Ouest!! Il suffira d'un décret un jour prochain pour fusionner Bretagne et pays de la Loire.
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Boned ruz Le Lundi 11 septembre 2017 21:54
Mr Paul Chérel, vous écrivez "c'est que les Bretons eux-mêmes, (Finistère en tête) ne reconnaisent pas la bretonnitude du pays de Nantes." Vous avez tord au moins en ce qui concerne les Bigoudens; Je suis porteur d'une pétition papier effectuée SEUL sur sur 400 contacts, en Pays Bigouden ( faites en l'expérience je peux vous assurez que ça forge l'opinion sur la Bretagne actuelle ): Pétition transmise aux députés Molac et Le fur juste avant leurs interventions orales dans l'hémicycle "parlementaire"... au moment des débats sur la réunification; L'idée de cette pétition était de les motiver mais aussi de passer outre les "sondages" plus ou moins fiable, sans compter les confusion territoriales de l'époque: Loire atlantique et pays de Loire. Voici les résultats: 64 % des personnes interrogées soutiennent et affirment leurs souhaits de voir la réunification se faire, environ14 % sont sans avis , 12 % ne veulent pas signer même si un certain nombre est favorable à la réunification, 6.5 % sont pour le statu quo et 2.5 % pour la grande fusion initialement proposée par le gouvernement. Pour moi, les chiffres sont éloquents.
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Lucien Le Mahre Le Mardi 12 septembre 2017 10:18
@Yann Kerne
Au sujet de la préparation de cette Région Grand Ouest, on ne peut également oublier la saisissante prestation de deux bretons en responsabilité nationale ( les ministres de l'agriculture et de la Défense, ce dernier étant parallèlement président du Conseil Régional de Bretagne) s'adressant de concert aux médias régionaux pour expliquer la bouche en coeur que malgré tout, la solution Bretagne + Pays de Loire était une solution intéressante qu'on aurait grand tort de ne pas considérer.
En effet, de leur point de vue, cela permettait à la fois de noyer la Bretagne et de sauter par dessus le problème de la réunification puisque dans ce cas la Loire Atlantique restait dans les deux régions alors réunies qui se la disputaient jusque là. Double avantage jacobin.
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Jacques Le Mardi 12 septembre 2017 10:43
@ Paul Chérel
@ Boned ruz
"c'est que les Bretons eux-mêmes, (Finistère en tête) ne reconnaisent pas la bretonnitude du pays de Nantes."
100% d'accord avec Bonez ruz.
Quand j'étais gamin et que je partais en colonie de vacances en France avec toute ma classe de primaire, nous passions par Nantes...
Pour nous c'était formidable, nous traversions la capitale de la Bretagne (surtout qu'à l'époque on passait par le centre). Collé aux vitres du car nous faisions des "coucous" à toutes les voitures avec un 44... Car pour nous qui habitions au bout de la Bretagne, voir un 44 c'était rare...
Et après Nantes, après avoir passé la Loire, roulé encore un peu, nous arrivions en France...
Le plus incroyable que qu'aucun de nous n'avait de parents militants et pourtant tous nous avions cette même vision : La voie express au moins 4 heures de route, l'arrivée à Nantes notre capitale, les coucous aux voitures 44, et environ 40min après Nantes on quittait la Bretagne pour arriver en France... On étaient tous survoltés par notre voyage.
Donc affirmer que le Finistère (en gros ceux de la pointe de la Bretagne) seraient contre la bretonnité de Nantes, c'est un cliché pitoyable... d'ailleurs bien souvent issu des Nantais qui passent leur temps à se plaindre que leur situation est la faute des autres bretons, surtout les plus éloignés...
Combien de fois ais-je discuté avec des Nantais qui passaient leur temps à parler des "Bretons" et de la "Bretagne" en parlant des autres départements, et quand je leur disais "Ah, parce que vous n'êtes pas Bretons??? Nantes, la capitale, c'est pas en Bretagne???" .... ils répondaient "Mais si bien sûr.... désolé, c'est comme ça qu'on parle tous ici... on a tord, on le sait... désolé..." puis au bout de quelques minutes, ils recommençaient.... et s'excusaient à nouveau....
Donc aux Nantais de mettre un peu d'ordre dans leur tête et de ne pas se trouver d'excuse bidon surtout quand c'est au dépend d'autres bretons sous prétextes qu'ils sont les plus éloignés de chez eux... et donc trop loin pour répliquer...
Même si ailleurs en Bretagne on peut trouver des imbéciles/incultes de haut vol et généralement fier de l'être, comme cette jeune fille d'un bagad qui affirmait dans la vidéo de Fanny que Nantes n'était pas en Bretagne... Mais comment leur en vouloir, quand on voit que nos géographes se réveillent plein de fougue après la bataille, que Diwan n'enseigne pas l'histoire de Bretagne et que tout le mouvement breton (y compris les Nantais) vit relativement bien cette situation...
En Bretagne actuellement, la part belle est faite aux imbéciles et aux hypocrites...
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spered dieub Le Mardi 12 septembre 2017 13:47
Oui Lucien je suis de votre avis , cependant des personnalités proche du mouvement Breton tel, Louis Mélénec étaient favorable à la fusion .Leur argument étant que la Bretagne aurait finalement dominée cette entité artificielle ,et se serait agrandie ,point de vue que je ne partage pas vu que cette entité serait incohérente géographiquement et économiquement ,sans compter que l'identité bretonne est déjà mise à mal ,rien qu'en B4 ,pas la peine d'en rajouter ..A la limite l' Avranchin pourquoi pas, mais là on ampute la Normandie ,elle réunifiée ,d'ailleurs c'est un des seuls bémols qui constitue une faille dans l'opinion de Monsieur Lescoat .
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Paul Chérel Le Mardi 12 septembre 2017 15:11
Monsieur Boned Ruz ! Je veux bien vous croire mais que sont 64% de 400, soit 250 environ "Bigoudens ? ? dans l'ensemble du Finistére et ses 900.000 habtants. Je crois que votre pétition aurait eu (un peu) plus de succés chez les Léonards et les Trégorrois. Il n'empêche que le Finistère, et on le comprend très bien, peut se demander si le 44, très éloigné, est VRAIMENT breton. Je connais pas mal de Finistériens, surtout Cornouaillais, qui ont même du mal à admettre que les Morbihanais soient de vrais Bretons. Mais, revenons au sujet de l'article. La Bretagne, à cause de la France, a perdu tout ce qui faisait sa richesse et sa gloire, il y a quelques siècles. Le seul coin qui semble renaître en dépit du passé, c'est Nantes et sa région. La réunification sera un bien pour la Bretagne, OUI ! sans nul doute? Nantes sera le moteur. Reste à la B4 de lui en donner envie, même si cela peut déplaire à un Rennes mollasson ou à un Brest perdu au bout du monde. Paul Chérel
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Lucien Le Mahre Le Mardi 12 septembre 2017 16:56
Vous faites bien, spered dieub, de le rappeler d'autant que ce positionnement m'avait échappé. Or il reste lui aussi surprenant, même si Louis Mélénec est un électron libre qui expose ses idées, tandis qu'un Président de Bretagne est élu et payé par les Bretons pour défendre en tous points leur Région.
Ce serait du moins la logique des choses.
Un hypothétique agrandissement de la Bretagne, tablant sur "la colonisation" à terme du nouveau venu, ne me parait pas défendable.
Si par exemple Mayenne ou Avranchin demandaient un jour à être rattachés à la Bretagne (car il faudrait bien sûr qu'ils le souhaitent !) il conviendrait évidemment d'éviter la pratique des méthodes de dépersonnalisation que nous déplorons tant chez les autres.
Et donc respecter leurs cultures est tant que telles, en encourant du coup un certain risque identitaire.
Mais on en est encore pour le moment réduits à essayer de préserver l'intégrité du territoire que nous avons apporté à la France et dont le Droit Européen vient de répondre à nos amis alsaciens que la non-consultation des populations rend toute modification illégale.
Et c'est là où je voudrais en venir. Nous allons processionner pour la Nième fois à Nantes comme pour la Grande Troménie séculaire, tandis qu'eux sont intervenus sur le terrain juridique à la suite de leur disparition politique dans la Région Grand Est. Nous avons des droits universels, eux comme nous, dont un certain nombre sont bafoués. Il nous manque de nous organiser autour de juristes motivés et compétents pour défendre ces droits par les voies appropriées.
Problème : disposons-nous des juristes, bretons ou pas, pour assurer ce combat ? Car à part une poignée de courageux, nos juristes ont l'air de privilégier en général des causes pas forcément plus belles, mais en tout cas moins sulfureuses !
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