Fabien Lécuyer : On ne peut pas avancer en Bretagne sans le gallo
Lors de la journée "Bzh en marche" organisée par Breizh Impacte samedi à Vannes, le journaliste et enseignant Fabien Lécuyer fait le point sur la langue gallo.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 10/09/17 1:47
Lors de la journée "Bzh en marche" organisée par Breizh Impacte samedi à Vannes, le journaliste et enseignant Fabien Lécuyer fait le point sur la langue gallo.
Si le gallo revient de loin et a "100 ans de retard", Fabien Lécuyer admet que le Conseil régional a fait un très bon travail ces dernières années pour la reconnaissance du gallo comme langue de Bretagne. "Nous luttons contre la connerie interne et externe" a expliqué Fabien Lécuyer à propos des Jacobins mais aussi des militants bretons qui considèrent le gallo uniquement comme un "patois" du français. En Haute Bretagne "le gallo est la langue de vos pères" a rappelé Fabien.
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Jean-Luc Laquittant Le Dimanche 10 septembre 2017 09:14
Tout à fait d'accord avec Fabien ! L'extinction du gallo, par le rejet des locuteurs eux-mêmes ( bon formatage Parisien) me peine et me navre totalement. Le gallo est ma langue maternelle, celle que j'ai entendu sur les genoux de ma mère. C'est d'ailleurs pour cela que je comprends les défenseurs du breton, dommage que certains soient si mal informés. Il n'y a pas qu'une seule langue en France comme l'affirment les jacobins, en Bretagne non plus. J'entends parfois" Le gallo est une langue orale, sans écrit " (Faw pé k'maï j'escript el galo) Nommez moi donc une langue qui n'a pas été orale avant d'être écrite ?
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Luigi Barsagli Le Dimanche 10 septembre 2017 10:17
Ce qui me gêne particulièrement dans cette histoire quand même, c'est que d'une part il y a des parlers romans en Bretagne, absolument pas une langue spécifique et unique au sein des limites ducales ou régionales, d'autre part et c'est peut-être là le principale au moment où cette langue était sensée être massivement parlée, personne n'avait conscience d'une existence qui lui soit propre !! C'est tout de même merveilleux, à minima quand une parle une langue on a conscience de sa différence avec les autres...la Bretagne Gallicae c'est sur des cartes du XVIème siècle, pas du XXème ...
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Luigi Barsagli Le Dimanche 10 septembre 2017 10:19
De nombreuses communes d'Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique ont tout bonnement leur homonymes en Région Centre-Val-de-Loire par exemple...vu que les toponymes sont issus des parlers locaux, on peut sérieusement s'interroger sur la spécificité linguistique de la Haute-Bretagne (sa partie Nord-Loire tout du moins).
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joel Champalaune Le Lundi 11 septembre 2017 08:22
bonjour à tous ; je suis natif du pays de Brocéliande , entre Saint Méen le Grand et Mauron ; j'ai eu une enfance avec en permanence cette langue parlée et très vivante à travers des moments inoubliables , cette langue c-est l'histoire d'une région , d'un village avec ses hommes et ses femmes leurs joies et leurs peines - je commence à écrire un recueil sur cette période des années 1970 - au moment ou il y a eu l'évolution de l'agriculture les veillées dans les quartiers reprises par des groupes ou associations nous font revivre cette époque ; un des moyens pour entretenir cette richesse qu'est le gallo ! à bientôt