Communiqué de presse de la Coordination Anti-Répressive de Bretagne
Le jour même de l'explosion mortelle survenue à Quévert le 19 avril 2000, madame Irène Stoller-Le Calvé, procureure au parquet anti-terroriste de Paris, affirmait avec aplomb connaître l'origine précise des explosifs utilisés et indiquait la seule piste convenable à ses yeux, celle des indépendantistes bretons.
Début mai 2000 se déclenchait une vaste rafle. Plusieurs personnes étaient mises en examen dans le cadre de l'instruction ouverte.
Des politiciens professionnels, de droite comme de gauche, fort peu respectueux de la présomption d'innocence et de ce qu'il est convenu d'appeler la séparation des pouvoirs, tenaient alors les personnes poursuivies pour coupables et le faisaient bruyamment savoir tout en salissant délibérément, non seulement les indépendantistes bretons désignés comme "tous coupables", mais aussi ceux qui défendent la langue, la personnalité et la culture bretonnes dans des mouvements agissant uniquement dans le domaine culturel.
L'instruction a été définitivement close à l'automne 2002. La Cour d'Assises (spécialement composée) d'Appel devra donc se prononcer au vu de ce même dossier d'instruction auquel aucun élément nouveau n'a été ajouté.
Les quatre militants jugés en mars 2004 pour "complicité" dans l'Affaire de Quévert étaient acquittés pour l'explosion mortelle de Quévert. Le parquet a fait appel contre trois de ces acquittements, appel dont la validité juridique reste à démontrer puisqu'il prétend morceler un arrêt de Cour d'Assises.
Huit ans et sept mois après l'explosion mortelle de Quévert, il n'y a donc pas de solution à cette tragique et mystérieuse affaire.
La Coordination Anti-Répressive de Bretagne renouvelle bien évidemment son soutien à Kristian Georgeault, Paskal Laizé et Gaël Roblin dont elle réaffirme haut et fort l'innocence, et appelle au rassemblement de soutien qui aura lieu à Rennes le 15 novembre 2008, Place du Parlement de Bretagne, à partir de 14 heures 30.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne
Le porte-parole
Claude Le Duigou